Malgré l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 10 octobre, l’armée israélienne poursuit ses opérations de destruction de bâtiments dans l’est de la bande de Gaza. Selon des sources locales citées par l’agence Anadolu, de fortes détonations ont été entendues dans plusieurs secteurs, notamment la zone dite de la « ligne jaune ».
Dès les premières heures de la matinée, des bombardements ont été menés dans l’est de la ville de Gaza, ainsi qu’à Khan Younès dans le sud et dans la zone centrale de l’enclave palestinienne. Des témoins sur place ont rapporté que ces frappes, ciblant des édifices, ont provoqué des dégâts considérables sur les parties des habitations qui étaient encore debout.
Cette situation aggrave la précarité des infrastructures locales. Selon la Défense civile palestinienne, des milliers de bâtiments dans la bande de Gaza présentent déjà un risque d’effondrement en raison des dommages accumulés au cours des deux dernières années. Les autorités locales soulignent que le moindre mouvement pourrait entraîner des effondrements partiels.
Le 25 octobre, le porte-parole du Hamas, Hazim Kasim, a qualifié ces agissements de « violation claire de l’accord de cessez-le-feu ». Dans sa déclaration, il a affirmé que « les bombardements et destructions en cours de maisons et de zones résidentielles dans la bande de Gaza, notamment dans l’est, par l’occupation israélienne » allaient à l’encontre des termes de la trêve. Il a exhorté les médiateurs à intervenir pour qu’Israël mette fin à ces violations, citant également « les meurtres quotidiens, le blocus continu, les restrictions sur l’aide et la fermeture du point de passage de Rafah ».
Ces nouvelles destructions s’inscrivent dans un contexte humanitaire déjà très lourd. Selon nos informations, le bilan des victimes à Gaza s’élevait récemment à 68 527 morts et 170 395 blessés depuis le début des opérations militaires israéliennes, avec des milliers de corps toujours ensevelis sous les décombres.
