Créée en 2004, la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) célèbre deux décennies de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Sénégal. Avec 928 déclarations d’opérations suspectes traitées en 2024 et 46 dossiers transmis au Procureur, l’institution affirme sa mission d’analyse rigoureuse et indépendante, au service de la transparence financière nationale.
« Nous ne recevons pas d’ordres… nous faisons un travail scientifique », a déclaré Cheikh Mohamadou Bamba Siby, président de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) sur la Rts, à l’occasion du 20ᵉ anniversaire de l’institution. La cérémonie se tiendra ce 27 novembre 2025 à Dakar.
Créée par la Loi n° 2004-09 du 6 février 2004, la CENTIF a pour mission de recevoir et traiter les déclarations d’opérations financières suspectes. Elle joue un rôle clé dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Sénégal.
Selon les chiffres officiels pour l’année 2024, la cellule a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes, dont 82 % émanent des banques et 4 % des opérateurs de mobile money. Parmi ces dossiers, 126 ont été analysés, et 46 transmis au Procureur de la République pour suites judiciaires.
Les infractions les plus signalées concernent majoritairement la fraude (59,70 % soit 554 cas), suivie par la corruption (14,87 %, 138 cas), les infractions fiscales (7,87 %, 73 cas) et les infractions aux changes (7,11 %, 66 cas).
« Notre travail exige rigueur et impartialité. Chaque dossier est traité avec la même méthode scientifique, sans pression extérieure », insiste Cheikh Mohamadou Bamba Siby, rappelant le rôle stratégique de la CENTIF dans la transparence financière nationale.
Source : RTS, JT du 25 novembre 2025
