Le Niger a été le théâtre d’une attaque dévastatrice qui a coûté la vie à au moins 17 de ses soldats et a laissé 20 autres blessés, selon les informations publiées le mercredi 16 août par le ministère de la Défense à Niamey. Cette attaque est survenue mardi après-midi, alors qu’un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) en déplacement entre Boni et Torodi est tombé dans une embuscade terroriste aux abords de la localité de Koutougou.
Le communiqué du ministère, publié tard mardi soir, fait état d’un bilan provisoire de 17 soldats tués et de 20 blessés, dont six dans un état grave. Tous ont été évacués vers Niamey pour recevoir les soins nécessaires. Il est également précisé qu’une opération de ratissage est toujours en cours pour traquer les auteurs de cette attaque.
De son côté, l’armée affirme avoir infligé des pertes importantes aux assaillants. Selon elle, deux colonnes de plus d’une cinquantaine de motos chacune ont été détruites lors de leur repli, ce qui équivaudrait à plus d’une centaine de terroristes neutralisés. Cette attaque est la plus meurtrière depuis le coup d’État du 26 juillet au Niger, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Les militaires qui ont pris le pouvoir ont évoqué la dégradation de la situation sécuritaire comme justification de leur coup d’État.
La région de Tillabéri, située dans la zone dite des ‘trois frontières’ entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est connue comme étant un refuge pour les jihadistes sahéliens. Cette attaque vient rappeler l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté.
