Myanmar : Plus de 19,9 millions de personnes menacées par une insécurité alimentaire aiguë
Les Nations Unies ont récemment mis en lumière une crise alimentaire sévère au Myanmar, affectant gravement un tiers de la population, soit plus de 19,9 millions de personnes.
Les experts de l’ONU mettent en garde : la junte militaire, face à la perte de territoires au profit des groupes résistants armés, renforce ses actions, bloquant ainsi l’aide humanitaire et limitant l’accès des travailleurs humanitaires. Cette situation aggrave une crise alimentaire déjà déplorable.
Ces tensions quasi-permanentes ont eu un impact dévastateur. Concrètement, environ 96 % des communes ont subi des dommages, mettant à mal l’économie et l’agriculture locale au Myanmar. Par ailleurs, un rapport prévoit une hausse de 30 % des prix des denrées de base, comme le riz, d’ici 2025.
À cela s’ajoute la suspension récente de l’aide étrangère par les États-Unis, une mesure qui pourrait exacerber la crise, non seulement au Myanmar, mais aussi dans les pays voisins accueillant des réfugiés birmans.
La région de l’État de Rakhine est dans une situation particulièrement critique. Les experts signalent que 2 millions d’habitants, notamment des Rohingyas et d’autres minorités ethniques, sont au bord de la famine. Les politiques répressives de la junte et des conditions climatiques sévères agissent comme des catalyseurs de cette situation.
Les femmes et les enfants, résidant en grande partie dans les camps de déplacés, sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire. Selon les experts de l’ONU, des taux élevés de mortalité infantile liés à des maladies évitables sont enregistrés.
Face à cette crise humanitaire, les experts exhortent les dirigeants mondiaux à donner priorité à l’aide humanitaire et à collaborer avec les organisations locales pour garantir la distribution efficace de l’aide. Ils appellent également l’ASEAN et la communauté internationale à renforcer l’aide transfrontalière et à offrir un refuge sécurisé aux populations déplacées par la violence.
Ce rapport s’appuie sur un article traduit de l’anglais par Sanaa Amir, publié par Anadolu. Cette source souligne l’urgence d’une réponse internationale coordonnée pour atténuer la souffrance humaine au Myanmar.
