Moussa Diop s’oppose à la destitution de Barthélemy Dias

Me Moussa Diop, membre de la mouvance présidentielle et président du parti Alternative générationnelle (Ag/Jotna), a exprimé son désaccord concernant la révocation du maire Barthélemy Dias. Ses critiques se concentrent sur la procédure qu’il juge manipulée pour permettre cette destitution. Selon lui, une instrumentalisation de l’administration et un vice de procédure ont conduit à cette décision.

LORS DE son intervention dans l’émission « Le Grand Jury » sur la Radio Futurs Médias (RFM), Me Moussa Diop a expliqué que la procédure adéquate pour démettre un maire, et en particulier un député, nécessite l’intervention du Conseil constitutionnel, en accord avec l’article 198 du Code électoral. « Quand la vérité est là, il faut la dire ou la laisser se dire toute seule. Maintenant, utiliser l’administration qui prend certaines décisions pour déchoir un maire, alors que la forme exige de saisir le Conseil constitutionnel […]. Dans cette affaire, je n’ai pas la preuve que cette instance a été saisie », a-t-il déclaré.

En outre, Me Diop a critiqué la requête du ministre de la Justice déposée auprès de l’Assemblée nationale, estimant qu’elle n’a pas de « valeur juridique » pour justifier l’exclusion de Barthélemy Dias de l’Assemblée. Il affirme que le président de l’Assemblée, El Malick Ndiaye, « n’aurait pas dû exécuter » cette demande car il n’est pas habilité à saisir le Conseil constitutionnel. Seuls le Bureau de l’Assemblée nationale, un groupe de députés ou le président de la République possèdent cette compétence, a-t-il précisé en se référant à l’article 198 du Code électoral.

Enfin, Me Moussa Diop a évoqué les récentes élections législatives, critiquant Ousmane Sonko pour avoir écarté certains alliés de la coalition « Diomaye Président » au profit de rapprochements avec ses anciens opposants politiques. Il reproche à Sonko d’avoir laissé de côté ceux qui l’avaient soutenu dans le passé pour des collaborations avec d’anciens adversaires.