Le Comité Directeur du parti Les Libéraux Démocrates Réformateurs (LDR/YEESAL) s’est réuni à la permanence nationale Mamadou Diop, sise à la VDN. Sous la présidence du frère Modou Diagne Fada, président du parti, ils ont statué sur la situation nationale et les perspectives politiques.
L’intégralité du communiqué parvenu à Senego :
Abordant la situation nationale, le comité directeur a procédé à l’évaluation des six (06) premiers mois de gouvernance de Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la tête de la magistrature suprême du Sénégal.
A cet effet, le comité directeur a tenu à rappeler que les transitions de pouvoirs sont des moments cruciaux dans le processus de développement de tout Etat et de ce point de vue, elles constituent des phases, pendant lesquelles, les détenteurs du pouvoir, nouvellement élus, de par les actes qu’ils posent et les discours qu’ils tiennent, doivent rassurer et convaincre le peuple souverain pour mériter sa confiance.
En référence à ce principe, le comité directeur est aux regrets de constater pour s’en offusquer que ce premier semestre de la gouvernance du Président Bassirou Diomaye Faye est une transition de pouvoir qui ne promet guerre un bel avenir. Comme en atteste entre autres les déguerpissements des marchands ambulants vivement contestés, le népotisme caractérisé dans la dévolution des responsabilités étatiques au détriment du mérite, et les fortes inondations qui ont plongé certains concitoyens dans le désarroi.
A ce tableau sombre, viennent s’ajouter, une gouvernance socio- économique chaotique. La déclaration faite par la mission du FMI, sur le ralentissement de l’économie sénégalaise durant le premier semestre de 2024 marquée par une baisse des recettes, une augmentation des dépenses publiques, une croissance économique plus lente que prévue, est non seulement inquiétante mais pire, elle augure des lendemains obscurs si on s’en réfère aux indicateurs conjoncturels qui selon l’institution de Bretton Woods prédisent un ralentissement similaire au deuxième semestres 2024.
Le LDR/YEESAL considère que ces perspectives économiques difficiles requièrent de la part des nouvelles autorités, une nouvelle posture en matière de bonne gouvernance et de transparence pour un assainissement rapide et une bonne tenue de nos finances publiques.
Le bilan du premier semestre du Président Bassirou Diomaye Faye c’est aussi le fléau lié à l’immigration clandestines avec son lot de morts. Ce drame a particulièrement, retenu l’attention du comité directeur. La dernière en date est le chavirement de la pirogue à Mbour occasionnant des dizaines de morts et des disparus. Le Président Modou DIAGNE Fada et le Parti LDR/YEESAL s’inclinent devant la mémoire des disparus présentent leurs condoléances attristées aux familles éplorées et la nation sénégalaise et, prient pour le repos de leurs âmes.
Le LDR/YEESAL invite le gouvernement à prendre les mesures idoines pour que ce drame de notre société soit jugulé dans les meilleurs delais.
Par ailleurs, le comité directeur, s’est indigné des interdictions de sortie du territoire de quelques dignitaires de l’ancien régime. Des actes que les Réformateurs qualifient d’arbitraires car n’ayant aucun fondement juridique légal et ne sont destinés qu’à intimider des adversaires politiques ;
Dans le même ordre d’idées, le LDR/YEESAL et son Président, le frère Modou Diagne FADA dénoncent la série d’arrestation et d’emprisonnements arbitraires de journalistes, d’influenceurs, et d’imam pour délits d’opinion ce qui constitue une violation manifeste des droits de l’homme et exige la libération immédiate des otages politiques et la levée des interdictions de sortie du territoire.
LDR/YEESAL, fidèle à ses valeurs et principes démocratiques s’insurge contre ces pratiques mal saines, anti-républicaines, dignes d’un autre âge, condamne avec la dernière énergie ces tentatives de musèlement dont le but final est d’éliminer des opposants gênants en perspectives des prochaines élections législatives.
Comme si cela ne suffisait, le Président Faye, dans un message à la nation, ce jeudi 12 Septembre 2024 a annoncé sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale sous le prétexte fallacieux que cette institution, dans sa composition actuelle dominée par l’opposition faisait la promotion du culte du blocage et l’empêchait de réaliser ses réformes. Ce procédé honteux et inélégant, d’instrumentalisation de l’opinion publique pour discréditer une institution aussi démocratique que l’Assemblée nationale, symbole de la représentation nationale ainsi que certains partis politiques qui la composent relève du populisme dans ses pires formes.
Pour les réformateurs, le Président de la République en prenant cette décision, après avoir signé un décret convoquant l’Assemblée nationale en session extraordinaire, pour examiner un ordre du jour précis dont la déclaration de politique générale du Premier Ministre, encore mieux allant jusqu’à fixer la date de la DPG au 13 de ce mois, a fait, en tant qu’autorité sous serment, une fausse déclaration en toute connaissance de cause. En convoquant l’Assemblée nationale, le Président de la République a signé un document administratif et judiciaire (décret) dont il sait qu’il contient de fausses déclarations. Il s’est parjuré.
Le comité directeur a pris acte de cette démarche perfide et odieuse du chef de l’Etat, faite de ruse dans le dessein de servir les intérêts de son camp. Cette fourberie au sommet de l’Etat prouve si besoin en été encore que le populisme s’est emparé de notre République.
Ces procédés anti-démocratiques, à ce niveau élevé de responsabilité, appellent de notre part en tant républicains, une assumation pleine de notre responsabilité.
C’est la raison pour laquelle, le LDR/YEESAL et son Président Modou DIAGNE Fada lance un vibrant appel à toutes les forces vives de la nation, à oublier nos petites personnes, les clivages de nos partis, les limites de nos obédiences politiques pour se retrouver, avec en bandoulière les valeurs que nous partageons que sont la citoyenneté, la démocratie, la solidarité et la République, autour d’une plateforme d’actions politiques et électorales afin d’imposer la cohabitation à ce régime aux velléités dictatoriales manifestes, préserver le legs de nos braves aïeux, et poursuivre l’œuvre de construction nationale.