Avec plus de 15 300 000 milliards de francs CFA de transactions enregistrées en 2025, le mobile money s’impose comme un pilier de l’économie sénégalaise. Un essor qui appelle une régulation renforcée, d’autant que la taxe de 0,5 % appliquée par l’État a profondément bouleversé l’écosystème. C’est dans ce contexte que l’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal (ACIS) et l’Assemblée nationale organisent, ce jeudi à Dakar, une rencontre de haut niveau avec les ministères et agences concernés, pour débattre des enjeux du secteur et identifier des solutions concrètes.
Records dans le Mobile Money. 15 300 000 milliards de F CFA en circulation. Les professionnels qui annoncent la nouvelle appellent à une régulation urgente.
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de concertation nationale et de partenariat public-privé visant à renforcer et protéger le secteur privé sénégalais. Elle réunit opérateurs, prestataires, commerçants, industriels et décideurs pour échanger sur les enjeux du mobile money. Toutefois, malgré l’importance stratégique du sujet, trois institutions clés, l’Assemblée nationale, pourtant chargée du vote des lois, l’ARTP, organe de régulation, et la Primature, représentant l’État, ont brillé par leur absence, boycottant ces assises.
Omar Cissé, porte-parole des initiateurs de la rencontre, a vivement dénoncé ces absences. Il a rappelé aux autorités qu’« elles nous avaient promis une gestion participative et inclusive. Or, cette nouvelle loi sur les taxes a été adoptée de manière unilatérale, sans associer les acteurs du secteur. Cette taxe sur le mobile money entraîne un retour au cash, la fermeture des boutiques de transfert d’argent, le chômage, des agressions, etc. » Il a ajouté que « les impacts de cette taxe sont extrêmement négatifs sur l’ensemble de l’écosystème. Nous demandons donc à la Primature de convoquer une concertation afin de cerner pleinement les problématiques du secteur ».
M. Samuel Ndione, du ministère du Commerce et de l’Industrie, a salué l’initiative des organisateurs et salué le choix du thème de cet atelier. Il a assuré suivre avec attention les échanges et a indiqué attendre les conclusions qui en découleront afin de les transmettre aux instances compétentes..
