Marche pour la justice et les libertés à Dakar : les manifestants dénoncent des détentions arbitraires

À Dakar, une marche pacifique a été organisée le vendredi 19 septembre 2025 par le mouvement citoyen « Rappel à l’ordre », avec le soutien de l’opposition sénégalaise et de membres de la société civile. Les manifestants réclamaient la libération de personnes qu’ils considèrent comme des « détenus politiques » et dénonçaient des restrictions des libertés fondamentales. Initialement prévu de l’École Normale Supérieure au rond-point du Jet d’Eau entre 15h et 18h, le parcours a été modifié et l’horaire limité jusqu’à 17h, avec un terminus déplacé vers Liberté 5.

Malgré ces changements imposés par les autorités, de nombreux manifestants, en majorité des jeunes et des figures de l’opposition, se sont rassemblés. Ils ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire et une justice partiale. Parmi les noms des personnes dont la libération est demandée figurent Lat Diop, Farba Ngom, Badara Gadiaga, Abdou Nguer, Khadim Ba, Tahirou Sarr, Mansour Faye et Moustapha Diop.

Le député Abdou Mbow a salué la mobilisation des jeunes, affirmant qu’il s’agit d’un mouvement citoyen. Il a dénoncé l’emprisonnement de « d’honnêtes citoyens » et la restriction des droits et libertés. Abdou Karim Guèye « Xrum Xax », porte-parole de « Rappel à l’ordre », a déploré le changement d’itinéraire, pointant du doigt une application incohérente des règles. Le député Thierno Alassane Sall a relié les événements actuels à la période 2021-2024, évoquant un sentiment d’injustice généralisé. Abou Diallo, membre du mouvement, a regretté que l’itinéraire initial ait été refusé. Selon *Sud Quotidien*, cette marche s’inscrit dans un contexte de tension entre les attentes citoyennes et les réalités institutionnelles, notamment judiciaires. Le nom du mouvement, « Rappel à l’ordre », reflète la volonté de corriger ce qui est perçu comme une atteinte à l’État de droit.