À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée ce lundi 1er décembre à Dakar, le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) a tiré la sonnette d’alarme. Sa secrétaire exécutive, Dr Safiétou Thiam, a alerté sur un risque de rebond de l’épidémie au Sénégal, en raison notamment d’une baisse annoncée des financements internationaux.
Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, Dr Safiétou Thiam a souligné que les « réductions brutales de l’aide internationale » prévues pour 2025 pourraient gravement perturber les services de santé. Face à cette situation, elle a déclaré que cette journée devait être « un moment stratégique de mobilisation, de réflexion collective et de réengagement politique ». L’enjeu, selon elle, est de se réinventer et de concevoir des stratégies de résilience afin de préserver les acquis.
La secrétaire exécutive du CNLS a identifié plusieurs défis majeurs pour le pays. Parmi eux figurent la prévention de la transmission mère-enfant, la prise en charge pédiatrique, une hausse des nouvelles infections chez les 24-45 ans et les difficultés d’accès aux services pour les populations-clés. Malgré des ressources limitées, Dr Thiam a exprimé sa confiance dans la capacité d’innover « à travers la simplification, le digital, l’intégration, la souveraineté financière, le leadership communautaire, basé sur des données ».
L’importance des acteurs de terrain a également été mise en avant. Seydina Ba, du Réseau Convergences Jeunes, a insisté sur la nécessité de placer la communauté au cœur de l’action pour transformer la riposte au VIH. Il a préconisé de faire « de chaque école, chaque quartier, chaque village, un espace de prévention et de solidarité ». Les défis liés à la transmission du virus demeurent une préoccupation constante, comme en témoignent certaines affaires récentes. Pour Seydina Ba, « le sida n’est pas une fatalité, c’est un combat. Et ce combat, nous le gagnerons ensemble ».
