L’UGB et IPAR : Des ateliers pour éclairer le débat sur le foncier.

L’UGB et IPAR : Des ateliers pour éclairer le débat sur le foncier.

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) a accueilli un atelier portant sur le lancement et le partage du cadre conceptuel et méthodologique du projet « Justice Foncière ».

Ce projet de recherche, soutenu par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) pour une durée de trois ans, vise à produire des travaux comparatifs sur les processus de dépossession foncière, leurs causes et leurs conséquences pour les familles concernées. L’angle d’approche est celui des enjeux de justice socio-spatiale et environnementale. Le projet regroupe les universités de Saint-Louis, de l’UCAD, de l’ENSA, des chercheurs de l’IRD et le think-tank IPAR.

« C’est un projet de recherche appuyé par l’IRD pour trois ans et qui regroupe les universités de Saint-Louis, de l’UCAD, de l’ENSA, mais également des chercheurs de l’IRD et ainsi qu’un think-tank qu’on appelle IPAR. En réalité, nous sommes partis du concept de phénomène de dépossession foncière noté un peu partout au Sénégal. […] Lorsque nous parlons de justice foncière, nous ne partons pas de l’idée selon laquelle il y a une injustice. Nous voulons tout simplement interroger les processus de dépossession », a déclaré le Professeur Sambou Ndiaye, coordonnateur de la Jeune Équipe Associée à l’IRD (JEAI) Justice Foncière.

Le projet s’intéressera à quatre types de justice foncière : distributive (répartition des ressources), procédurale (implication des acteurs dans les décisions), reconnaissance des droits et épistémique (intégration des savoirs locaux). Dix chercheurs et six doctorants mèneront des études de cas sur le terrain afin d’éclairer le débat foncier, les décisions publiques et de contribuer à la réforme foncière. Une démarche participative sera adoptée, impliquant des partenaires tels que le CRAFS, la DGPI, la DGID, le PROCASEF, le SEEN SUUF, l’UAL et l’État.

« Tous les acteurs liés au foncier ont été invités, ici à l’UGB, pour co-construire une problématique de recherche et dérouler cela sur trois ans », a rappelé M. Ndiaye. Des ateliers de savoir-partager seront organisés avec IPAR pour co-construire des consensus. L’exemple de la commune de Gandon, impactée par des enjeux de relocalisation avec l’ADEME dans le cadre du projet SERRP, a été cité. Le projet s’inscrit dans le cadre du service à la communauté, l’université contribuant à éclairer les enjeux et à créer des espaces de dialogue entre les acteurs institutionnels, techniques, privés et universitaires.

Six doctorants effectueront leur thèse dans le cadre de ce projet, encadrés par dix enseignants-chercheurs et en collaboration avec les communautés. Ils proposeront à l’État des recommandations et des notes de position. Selon Sud Quotidien, l’objectif final est d’éclairer le débat sur le foncier.

1 COMMENTAIRES
  • Constat

    il manque les coopératives d’habitat dans ce panel.
    Faut inviter des coopératives d’habitat aussi.

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