Les efforts du Sénégal en matière de sécurité maritime magnifiés

Le chercheur principal à l’Institut d’étude sécurité (ISS), l’ivoirien Barthélémy Blédé a magnifié, vendredi, les efforts consentis par le Sénégal dans le domaine de la sécurité maritime, soulignant qu’il est un des Etats africains « qui acquièrent les plus moyens aux côtés du Nigéria et du Cameroun ».

« Il y a (au Sénégal) une véritable prise de conscience grâce aux forces navales, notamment la marine nationale », a dit M. Blédé, soulignant que des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo sont également sur la même voie. « Mais, les moyens ne suffisent pas. C’est surtout le problème de gouvernance, c’est-à-dire une bonne coordination entre les différentes agences. Et souvent, c’est là que nos Etats pêchent, même s’il y a une évolution », a-t-il déclaré.


Le chercheur principal à l’ISS s’exprimait au terme d’un atelier international sur « la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée », qui s’est tenu jeudi et vendredi à Saly-Portudal (Mbour, ouest). Barthélémy Blédé qui a tiré un bilan « satisfaisant » des travaux a dit son souhait de voir le Sénégal devenir « une nation maritime au niveau africain ».


« Par le passé, l’administration des affaires maritimes et la marine nationale ne pouvaient pas s’asseoir sur une même table pour discuter. Mais aujourd’hui, après le naufrage du bateau +Le Diola+, l’administration est bien organisée avec une agence nationale des affaires maritimes (ANAM), faisant du Sénégal le deuxième pays, après le Nigéria, à avoir une agence autonome », a relevé Barthélémy Blédé.
Cet atelier a servi d’espace approprié pour la Marine nationale d’appeler à la tenue d’un « forum de discussion régulier » devant permettre à tous les acteurs concernés par la sûreté et la sécurité maritimes d’être au même niveau d’information. « En tant que structure de recherche, nous sommes disposés à accompagner les opérateurs sur le terrain par nos propositions et recommandations », a promis le chercheur principal à l’ISS.