Lors d’un atelier tenu récemment, les députés sénégalais ont été exhortés à soutenir la cause de la revalorisation du travail domestique non rémunéré. Latif Dramani, coordinateur du Consortium régional pour la recherche en économie générationnelle (CREG) et enseignant-chercheur à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, a souligné l’importance d’instaurer un statut politique officiel pour les femmes engagées dans ce type de travail.
Intervenant à l’atelier de restitution des résultats d’une étude sur le sujet, Dramani a précisé que sans une reconnaissance par les différents ministères, il serait impossible de développer des politiques publiques appropriées. Il a également évoqué la nécessité de repenser la répartition des responsabilités au sein des familles, mentionnant le défi d’une population majoritairement jeune.
Cheikh Faye, député et secrétaire de la commission Santé, des Affaires sociales et Solidarités, a exprimé son engagement en faveur de cette cause. Il a assuré que les parlementaires travailleraient à formuler des propositions de loi et à sensibiliser les décideurs afin de garantir que le travail domestique soit enfin reconnu et rémunéré comme il se doit.
Aïssata Fall, directrice du Bureau référence Afrique, a salué la participation active des parlementaires sénégalais. Elle a insisté sur l’importance de reconnaître le rôle essentiel des femmes dans les familles pour mener à bien les politiques d’emploi et d’équité. Selon elle, ignorer ce facteur reviendrait à saboter dès le départ les efforts en matière de développement économique inclusif.
Dalila Dossou, conseillère Genre et jeunesse chez OXFAM Sénégal, a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir cette initiative. Elle a indiqué que le processus de reconnaissance du travail de soins non rémunéré se ferait en partenariat avec les acteurs locaux concernés.
Ces informations ont été rapportées sur le site de nos confrères de Sud Quotidien, soulignant l’importance et l’urgence d’une telle démarche.