Le diabète : Un mal grandissant mais peu diagnostiqué

Le diabète : Un mal grandissant mais peu diagnostiqué

Dr Abdoul Aziz Ly lance l’alerte sur la prévalence inquiétante du diabète au Sénégal. Selon une enquête de 2015, 2,1% de la population est touchée mais ce chiffre grimpe à 5,4% après 45 ans. La maladie touche plus les hommes (2,5%) que les femmes (1,6%) et est plus présente en milieu urbain (2,9%) qu’en rural (1,3%). Une nouvelle enquête nationale est en cours, commandée par le ministère de la Santé, pour actualiser ces données. En marge de la Journée mondiale du diabète, Dr Ly souligne qu’il s’agit d’une maladie grave, évolutive, mais trop souvent sous-estimée.

Pour Dr Ly, endocrinologue-diététicien à Tivaouane, il est crucial de ne pas négliger la prise en charge du diabète, de son diagnostic à son traitement, pour maîtriser le taux de mortalité qu’il entraîne. Le spécialiste insiste sur la mise en place de politiques robustes pour la maîtrise et la prévention de cette pathologie.

Selon l’OMS, le diabète se caractérise par un excès de glucose dans le sang dû à un défaut d’insuline. Les deux types principaux sont le diabète de type 1, souvent diagnostiqué chez les jeunes, et le type 2, qui touche surtout les plus de 40 ans. Au-delà de ces deux types, il existe d’autres formes comme le diabète gestationnel.

Le dépistage est crucial : il doit être systématique au moins une fois dans la vie de chaque individu, avec un suivi particulier pour les personnes à risque de plus de 45 ans. Les principaux facteurs de risque identifiés sont le surpoids, l’hypertension et les antécédents familiaux de diabète.

Le traitement repose sur trois piliers : une alimentation équilibrée, une activité physique adaptée et, au besoin, des médicaments. Dr Ly préconise une alimentation riche en fibres et pauvre en sucres rapides, une activité physique régulière, et le cas échéant, l’utilisation de médication, notamment l’insuline.

Les complications sont nombreuses : le diabète peut entraîner des problèmes de vision, des amputations, des crises cardiaques, des AVC, entre autres. Le risque de dépression est également accru chez les diabétiques de type 2.

Dr Ly appelle à une meilleure sensibilisation et à un dépistage national systématique. Il plaide pour une intégration des soins contre le diabète dans les programmes de santé publique, avec un accès facilité aux traitements pour réduire les coûts et améliorer la prise en charge des patients.

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *