Le défi numérique du New Deal Technologique au Sénégal

Le défi numérique du New Deal Technologique au Sénégal

Le New Deal Technologique représente une ambition de transformation numérique pour l’administration publique sénégalaise. Ce projet cherche à renouveler le rêve d’une digitalisation totale des institutions, en évitant d’être réduit à un simple rattrapage d’investissements manquants. Dans cette perspective, la digitalisation des processus devient un levier clé, devant non seulement stimuler la consommation de l’Intelligence Artificielle, mais aussi inciter le secteur privé à forger des leaders nationaux et continentaux dans le domaine.

Entre le rêve et la réalité, l’histoire nous rappelle qu’il existait des « Deals » précédents, avec notamment la création de l’ADIE en 2004, remplacée par Sénégal Numérique en 2021, et la mise en place de l’ARTP en 2011. Tous partageaient l’objectif de moderniser l’administration par les nouvelles technologies et d’étendre la connectivité. Pourtant, ces initiatives ont souvent échoué à atteindre leurs objectifs, un constat souligné par notre confrère Sud Quotidien.

La digitalisation a souvent été concentrée dans certains ministères tels que celui des Finances, face à un manque d’intégration parmi les différentes régies financières. Les défis sont similaires dans d’autres champs, comme la gestion foncière, où de nombreux projets n’ont jamais abouti malgré des investissements massifs. Boubacar Khouma, dans une opinion lue sur Sud Quotidien, met en avant un exemple notable, celui du système Gaïndé des Douanes, qui réussit grâce à une valorisation de l’expertise locale malgré les résistances initiales.

Khouma appelle à une stratégie « content driven », se démarquant d’une approche orientée purement sur l’infrastructure, pour vraiment transformer les procédures administratives. Il insiste sur la nécessité de développer des contenus digitaux et non seulement des infrastructures. Cela implique une ferme volonté de changement au plus haut sommet de l’État pour faire du New Deal un succès.

La digitalisation est un moteur de développement économique, et le défi consiste à organiser et soutenir les entreprises locales dans la réalisation de grands projets nationaux. Cela englobe des domaines critiques tels que la santé, l’état-civil, la justice et les finances publiques. Enfin, Khouma souligne l’importance d’intégrer les nouvelles technologies dans l’éducation pour préparer les futurs leaders du numérique.

Cet article est basé sur une analyse de Boubacar Khouma parue sur le site de Sud Quotidien.

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *