Le challenge de la conformité des médicaments au Sénégal en 2024

Avec un taux de conformité des médicaments s’établissant à 95,2 % en 2024, en baisse par rapport aux 98 % observés en 2023, le Sénégal fait face à un défi de maîtrise des 4,8 % de produits non conformes provenant souvent des circuits parallèles. Selon l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp), ces résultats découlent d’une surveillance accrue et sont le fruit d’une étude post-marketing de la qualité des médicaments, présentée le mardi 18 mars à Dakar lors d’un atelier.
C’est dans ce cadre que la Direction du Contrôle de la Qualité (DICQ) de l’Arp a examiné divers types de médicaments, notamment les antipaludiques, les antibiotiques, et d’autres comme les antihypertenseurs, les antidiabétiques, ou encore les anesthésiques. Les détails de ces travaux ont été partagés lors de la restitution des résultats pour l’année 2024, révélant que sur les 416 médicaments évalués, une conformité de 95,2 % a été rapportée.
Les responsables de l’Arp ont indiqué que les médicaments non conformes identifiés ont été retirés du marché. De plus, pour certains produits, des levées de suspension ont été exécutées suite à des résultats conformes obtenus lors de l’étude de surveillance de la qualité, particulièrement après des cas sévères de pharmacovigilance. Comme l’a souligné le Dr Alioune Ibnou Abou Talib Diouf, directeur général de l’Arp, cet atelier avait pour but de restituer les résultats de cette étude post-marketing, en examinant la surveillance du marché, le contrôle qualité, et l’inspection des produits. Ses paroles, rapportées par le site de nos confrères de Sud Quotidien, insistent sur l’importance de ces actions pour protéger les consommateurs et impliquent de nombreux acteurs dont les prescripteurs et les ordres professionnels.
Dr Diouf a également mis en avant que l’enjeu reste de contenir les 5 % restants de produits de qualité inférieure ou potentiellement falsifiés. Pour cela, l’Arp cherche à identifier l’origine de ces substances afin de les empêcher d’atteindre le marché sénégalais, en étroite collaboration avec la direction de l’inspection, et en surveillant les flux aux aéroports, les ports, et les frontières. Plus d’informations à ce sujet ont été discutées sur Sud Quotidien, qui suit de près cette question.