Quatre ans après le coup d’État ayant renversé le président Alpha Condé, la Guinée connaît enfin la date de sa prochaine élection présidentielle. Le scrutin se tiendra le 28 décembre prochain, selon un décret lu samedi soir à la télévision nationale par un porte-parole du gouvernement de transition.
Cette annonce marque une étape cruciale dans le retour à l’ordre constitutionnel, promise depuis longtemps par les autorités militaires. Elle intervient au lendemain de la validation définitive du référendum sur la nouvelle Constitution, un texte largement approuvé par les électeurs guinéens.
Un texte controversé
La nouvelle Constitution, censée remplacer la Charte de la transition mise en place par la junte, modifie profondément les règles du jeu politique. Elle ne contient plus l’interdiction explicite faite aux membres de la junte de se présenter aux élections, une clause pourtant centrale dans l’engagement initial de la transition.
Ce changement ouvre désormais la voie à une possible candidature du chef de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, bien qu’il n’ait pas encore officiellement déclaré ses intentions.
Les législatives toujours dans l’incertitude
Si la présidentielle est désormais inscrite au calendrier, la date des élections législatives n’a pas encore été annoncée, laissant planer une incertitude sur l’agenda politique à venir. L’opposition et une partie de la société civile ont déjà exprimé leurs préoccupations face à ce qu’ils considèrent comme un processus de transition de plus en plus contrôlé par le pouvoir militaire.
NOUS SOUHAITONS DES ELECTIONS PARTICIPATIVES OÙ TOUS LES CANDIDATS DE L,OPPOSITION SERONT REPRESENTÈS ET POUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELES DEMOCRATIQUEMENT ORGANISEES.