La Fiara 2023 au Sénégal : Les exposants déplorent la faible affluence à deux jours de la clôture
À seulement deux jours de la fermeture officielle de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara) au Cices, les visiteurs se font toujours rares. Cette situation commence à inquiéter les exposants, dont la plupart viennent de la sous-région.
Au niveau des stands de la Fiara, qui se tient du 4 au 26 mai, les produits naturels se distinguent. Qu’ils soient locaux ou importés de la sous-région, ils sont soigneusement conservés dans des emballages ou bouteilles. On y trouve des céréales, des fruits et légumes transformés artisanalement, souvent par des femmes. Le beurre de karité et ses dérivés notamment le savon, la crème corporelle et l’huile sont bien visibles.
Malgré cette richesse étalée, les visiteurs restent rares à quelques jours de la clôture officielle. Cette situation préoccupe les exposants, surtout ceux venus de la sous-région. « Cette année, il n’y a pas eu beaucoup de visiteurs franchement. Lors de la précédente Fidak, il y avait six pavillons et tous étaient remplis de monde. Mais pour cette Fiara, on peine à remplir un seul pavillon. Nous demandons aux Sénégalais de venir massivement voir les produits que nous exposons. Ils sont de meilleures qualités et à bon prix », soutient Moussa Bathily, un exposant du Mali.
Coumba Samoura, présidente de l’interprofession karité du Mali, partage le même constat. « On sent nettement qu’il y a très peu d’affluence à la foire. Nous avons l’impression qu’il n’y a pas eu beaucoup de publicités. Ce qui n’est pas profitable pour nous, parce que nous venons de loin et payons les stands très cher », a-t-elle déploré.
Elle souligne également des manquements dans l’organisation de la Fiara cette année. « On a participé à plusieurs éditions de la Fiara, mais cette année, c’est un peu particulier. Nous avons rencontré beaucoup de difficultés. La foire devait débuter officiellement le 4 mai, mais elle a été lancée le 11. Du coup, on a enregistré des pertes énormes pour la restauration et autres charges », relève-t-elle.
Contrairement à elle, Khady Sène y trouve son compte. Elle a écoulé l’essentiel de sa marchandise composée de chaussures, sacs et habillements pour femmes.
On a faim