Le responsable de Kopar Express, Seydou Nourou Ba est toujours emprisonné. Arrêté suite à une délégation judiciaire, faite sur l’affaire Hannibal Djim, le juge du 2e cabinet l’a placé sous mandat de dépôt. Après le rejet de sa demande de liberté provisoire, il écrit une lettre au Chef de l’Etat Macky Sall.
Voici sa lettre ouverte
Il y a exactement deux semaines, M. le président Macky SALL présidait la première édition du forum
« Invest in Africa » au même moment il maintenait, arbitrairement, en prison depuis bientôt cinq mois un jeune sénégalais : Seydou Nourou BA, un des co-fondateurs de Kopar Express.
Kopar Express est une jeune entreprise, qui en seulement deux années d’activités, a aidé plus de 1000 personnes à payer leurs frais médicaux et plus d’une dizaine de GIE (des femmes de Fatick et Saint Louis …) ont trouvé des financements à travers cette plateforme. Il a aussi aidé à récolter des fonds pour une centaine de jeunes afin de démarrer leurs projets sans oublier tous ces jeunes que nous employons au sein de l’Enterprise.
Avec un tel impact au lieu de recevoir un soutien de l’Etat nous sommes accusés de financer un parti et de comploter contre l’Etat à travers nos collectes. Alors que les militants de ce parti ne sont ni plus ni moins que des clients comme le sont Touba Ca Kanam, UCAD et tout autre utilisateur de l’application Kopar Express sans distinction d’ethnie ou de parti politique.
Nous ne disposons d’aucun fond pour financer, nous avons juste mis en place une plateforme technique de financements participatifs.
Et d’ailleurs toutes les cagnottes initiées par le sieur Aanibal Djim ont été toujours accompagnées sur sa page Facebook de numéros Orange Money et Wave en plus du lien de Kopar. Cependant, ces 2 entreprises française et américaine ne sont pas inquiétées. Notre seul tort est d’être de jeunes sénégalais ambitieux avec des dirigeants dont la vision se limite à « Reubeuss ».
Depuis ma convocation à la sureté urbaine (mois de février) nous avons fourni les informations demandées : liste des cagnottes, liste des participants, liste des bénéficiaires, quitus fiscal datant de décembre 2022. Et jusqu’à ce jour aucune transaction suspecte n’a été descellée et je suis toujours privé de liberté depuis bientôt cinq mois.
Cette injustice doit cesser !
Depuis le mois de février, je suis injustement séparé de ma famille, privé de mon droit le plus élémentaire, privé d’assister à la naissance de mon premier enfant.
Je suis détenu à la prison de Reubeuss, depuis tout ce temps, surpeuplé de jeunes pleins d’énergies et d’ambition malgré les conditions inhumaines.
Autant d’injustices poussent, aujourd’hui, tous les jeunes à aller chercher un meilleur avenir au prix de leurs vies.
J’ai envisagé une grève de faim mais ma foi et ma famille m’en ont dissuadé.
Cette injustice doit cesser !
Et je résisterai jusqu’à mon dernier souffle.