Le ministre italien de l’Éducation, Giuseppe Valditara, est au centre d’une vive controverse pour avoir associé l’augmentation des violences sexuelles en Italie à l’immigration illégale. Dans une vidéo diffusée au Parlement lors de la création de la Fondation Giulia Cecchettin, Valditara a affirmé que « le patriarcat n’existe plus » et que la « marginalité » liée à l’immigration illégale contribuait à ces violences.
Cette déclaration a provoqué des réactions indignées, notamment de la part de la famille Cecchettin. Elena Cecchettin, sœur de la victime, a critiqué Valditara sur les réseaux sociaux en déclarant : « Que fait le gouvernement ? Giulia a été tuée par un homme blanc et respectable d’Italie. »
Le député Marco Meloni, du Parti démocrate, a qualifié les propos de Valditara d' »immoraux » et a exprimé sa honte. Il a souligné : « Il a perdu toute décence ». Un autre point de vue a été exprimé par Riccardo Magi de +Europa, qui a évoqué les statistiques du ministère de l’Intérieur indiquant que plus de 80 % des féminicides en Italie sont commis par des Italiens.
Aurora Floridia, membre de l’Alliance des Verts et de la Gauche, a critiqué les déclarations du ministre comme étant irresponsables. Elle a affirmé que « la violence sexiste n’a pas de nationalité » et que l’immigration ne saurait être le bouc émissaire des propagandes.