Israël : Offensive militaire contre l’Iran et enjeux politiques pour Netanyahu

En Israël, une offensive militaire significative a été lancée contre l’Iran, bénéficiant d’un soutien public massif selon les dernières enquêtes, mais son impact sur la position politique du Premier ministre Benyamin Netanyahu reste incertain. Les frappes, entamées le 13 juin, ont duré 12 jours et représentent un enjeu majeur dans les ambitions politiques de Netanyahu. Celui-ci fait actuellement face à un avenir politique précaire, notamment en raison de ses démêlés avec la Cour pénale internationale pour crimes de guerre à Gaza et d’un procès pour corruption en cours depuis plusieurs années.

Un sondage de l’Institut israélien d’études sur la sécurité nationale, réalisé le 22 juin, révèle que 73 % des Israéliens soutiennent les attaques contre l’Iran, 18 % s’y opposant. Toutefois, seulement 9 % pensent que la menace nucléaire iranienne sera complètement neutralisée. L’armée israélienne a d’ailleurs diffusé de nombreuses vidéos montrant ses frappes sur l’Iran, visant à maintenir le moral de la population face aux missiles iraniens qui ont touché des villes israéliennes telles que Tel-Aviv.

La popularité de Netanyahu a temporairement bénéficié de ce contexte militaire, suscitant des spéculations sur un possible appel à des élections anticipées. Un sondage récent du journal Maariv indique une hausse du soutien au parti Likoud, avec un gain de cinq sièges à la Knesset, bien que cette progression ne suffise pas à former un nouveau gouvernement. Les partis d’opposition, tout en reconnaissant les succès militaires, refusent de créditer Netanyahu personnellement et soulignent que la véritable évaluation de cette campagne dépendra des résultats concrets des frappes.

Amos Harel, un analyste militaire du Haaretz, se penche sur les conséquences de la guerre, notamment sur la possibilité que Netanyahu ait accepté des concessions à Gaza dans le cadre de négociations entre les États-Unis et l’Iran. Bien que la guerre ait freiné le programme nucléaire iranien et instauré un nouvel équilibre de dissuasion, l’analyste reste prudent quant à l’efficacité à long terme des frappes.

Ron Ben-Yishai, un autre analyste militaire israélien, soulève des questions sur l’ampleur réelle des dommages infligés aux infrastructures nucléaires et balistiques iraniennes, ainsi que sur la volonté de Téhéran de négocier sérieusement. Les critiques se font entendre concernant la campagne à Gaza, vue comme coûteuse et inefficace face au conflit en cours.

Selon le quotidien Maariv, bien que les récentes déclarations de victoire soient prometteuses, il existe un décalage préoccupant entre les discours politiques et la réalité sur le terrain. Les attaques israéliennes menées à partir du 13 juin ont visé divers sites militaires, nucléaires et civils iraniens, provoquant un fort bilan humain et des représailles iraniennes sur des installations israéliennes.

Selon Anadolu, les États-Unis ont finalement annoncé le 24 juin un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. Ce développement intervient après que les États-Unis ont également ciblé des sites nucléaires iraniens, prétendant mettre fin au programme nucléaire de Téhéran, alors que l’Iran a riposté en attaquant la base américaine d’Al Udeid au Qatar.

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