Le collectif des avocats de Domingos Simões Pereira et d’Octave Lopes tire la sonnette d’alarme sur la crise politique qui secoue la Guinée-Bissau après le premier tour de la présidentielle. Dans un communiqué diffusé depuis Dakar, ils dénoncent “une rupture manifeste de l’ordre constitutionnel” et “une atteinte grave aux principes démocratiques les plus fondamentaux”.
Selon les conseils, la situation actuelle est marquée par “l’absence de publication officielle des résultats du scrutin”, “la multiplication de déclarations unilatérales de victoire”, ainsi que “l’intervention d’unités militaires en dehors de tout cadre légal”. Le collectif parle également de “restrictions de libertés essentielles” et de “l’arrestation arbitraire de responsables politiques”, autant de faits qui, selon eux, démontrent “une volonté évidente et condamnable de confisquer la souveraineté du peuple”.
Les avocats exigent ainsi “la libération immédiate, totale et sans condition” de leurs clients, estimant que leur détention “ne repose sur aucun fondement juridique” et porte une atteinte directe à leurs droits civiques et politiques. Ils jugent que ces arrestations, survenues en pleine période électorale, “altèrent l’intégrité de la compétition” et remettent en cause “la possibilité même d’un scrutin libre et crédible”.
Ils affirment tenir les autorités “pour intégralement responsables” de la sécurité physique et morale des deux hommes, tout en appelant la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et l’ONU à intervenir “avec diligence” pour rétablir la légalité constitutionnelle et garantir la reprise normale du processus électoral.
Enfin, le collectif annonce sa détermination à mener toutes les actions juridiques nécessaires pour “faire constater les violations manifestes des règles électorales et constitutionnelles” et défendre “l’intégrité des droits politiques” de leurs clients.
