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Gandoul : La Sonatel veut récupérer 19 ha sur un « bail expiré », la population se soulève…

La tension est vive à Gandoul, village situé dans la commune de Diass où les habitants font face à une menace de démolition imminente. En cause, un projet d’installation de plus de 20 paraboles porté par la Sonatel, sur un site de 19 hectares, « alors que le bail initial datant de 1973 a expiré en 2023 », selon les habitants du village qui ont fait face à la presse hier, 21 juillet.

Un bail éteint, un renouvellement juridiquement incohérent…

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La population dénonce une tentative de récupération illégale du terrain. Selon les informations de Diassactu, la Groupe Sonatel ne dispose d’aucun titre valable si ce n’est un accusé de réception de demande de renouvellement de bail déposé à Diamniadio dans le département de Rufisque. Or, le bail d’origine a été délivré par les services des domaines de Thiès, juridiction compétente.

« C’est juridiquement impossible de renouveler un bail dans un département différent de celui où il a été attribué », s’insurge monsieur Demba Ba, conseiller municipal à Diass et habitant du village de Gandoul.

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2 quartiers menacés, 8 fondations déjà détruites…

Deux quartiers de Gandoul sont directement menacés de destruction. À ce jour, huit fondations de maisons ont déjà été détruites par les engins déployés sur le site. L’indignation a vite gagné les habitants qui ont tenté d’interrompre les travaux. Mais leur résistance a été violemment réprimée.

Intervention musclée de la gendarmerie…

Hier 21 juillet 2025, alors que les habitants bloquaient les machines, la gendarmerie est intervenue en force, avec huit pick-up remplis d’éléments en tenue de combat. Plusieurs arrestations ont été opérées, accentuant le climat de peur et de frustration dans le village.

Le sous-préfet pointé du doigt…

Le sous-préfet aurait, selon plusieurs sources, autorisé le début des travaux sur sa seule responsabilité personnelle, sans qu’aucun document légal ne soit présenté. Une démarche qui choque profondément les habitants, qui y voient une complicité manifeste dans une opération illégale.

Silence de la mairie, colère des populations…

Aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté de la mairie de Diass, malgré les violences subies par les populations. Un mutisme jugé inacceptable, que les habitants disent avoir « pris en compte » et auquel ils promettent de répondre politiquement et socialement si rien n’est fait.

Une exigence claire, arrêt immédiat des travaux

Face à ce qu’ils qualifient de tentative d’accaparement foncier, les habitants de Gandoul exigent l’arrêt immédiat des travaux sur le site, le non-renouvellement du bail échu depuis 2023, le respect des droits des populations installées depuis des décennies et l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’intervention des forces de l’ordre.

Cette affaire vient s’ajouter à la longue liste de tensions foncières dans la commune de Diass, où les enjeux économiques et stratégiques semblent primer sur les droits des populations.

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