Au cœur du Musée des Civilisations noires, le Sénégal a célébré ce mercredi le centenaire de la naissance de Frantz Fanon, figure majeure de la pensée décoloniale du XXᵉ siècle. L’événement, qui s’inscrit dans le cadre d’un grand colloque international intitulé « Fanon, l’espérance africaine », rassemble jusqu’au 20 décembre des intervenants venus d’Afrique, d’Europe et des Amériques pour revisiter l’œuvre du psychiatre et penseur martiniquais. Et le PM Sonko d’exhorte la jeunesse africaine à s’inspirer de son œuvre.
Dans ce lieu symbolique, où l’auditorium principal vient d’être baptisé du nom de Frantz Fanon, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait un discours marquant, plaçant la pensée du maître anticolonial au centre de l’actualité politique et intellectuelle du continent.
« Frantz Fanon n’a vécu que 36 années, mais 36 années d’une intensité telle que le monde n’a pas encore fini d’en recevoir la secousse… sa pensée demeure intacte, brûlante, indispensable… parce que notre siècle n’a pas encore guéri des blessures qu’il avait su nommer. » a-t-il déclaré, rappelant la brièveté de l’existence du penseur tout en soulignant la profondeur et la permanence de son impact.
Au-delà de l’hommage, Sonko a transformé son intervention en appel à l’action contemporaine, exhortant particulièrement la jeunesse africaine à s’inspirer de l’héritage fanonien pour penser et construire « un homme nouveau délivré du complexe du colonisé comme du complexe du colonisateur ».
Le chef du gouvernement a mis en garde contre les lectures figées de Fanon, insistant sur le fait qu’« il n’y a pas de pire trahison que de transformer Fanon en statue », appelant ainsi à maintenir vivante et critique son œuvre dans les luttes d’émancipation actuelles.
Sonko a aussi lié la pensée fanonienne aux défis actuels du continent, réaffirmant l’importance de repenser l’indépendance, la souveraineté économique, culturelle et politique de l’Afrique dans un monde globalisé encore marqué par des logiques de domination.
Cette commémoration, qui ferme un cycle d’événements internationaux dédiés à la pensée de Fanon, s’inscrit dans un contexte où le débat sur l’héritage colonial, les trajectoires post‑indépendance et les perspectives d’un panafricanisme renouvelé est au centre des préoccupations intellectuelles et politiques au Sénégal et sur le continent.

C’est avec FANON que pour la première fois l’homme noir parle simplement en homme
Sa référence raciale n’opprime son œuvre ni par sa présence ostentatoire ni par son absence honteuse
De son œuvre il ne gomme ni n
Il ne se pose ni en parvenu ni en victime ; il se contente d’être absolument ce qu’il est
Contrairement aux œuvres de ses contemporains comme Senghor , Alioune Diop ou encore Césaire
Est-ce que lui même a lu un livre de Frantz fanon ???? Un vrai farceur ce Sonko