France : Libération Conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah Validée mais Controversée

France : Libération Conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah Validée mais Controversée

Le tribunal d’application des peines a validé ce vendredi la libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah. Cet activiste libanais propalestinien est détenu en France depuis quarante ans. Cette étape marque une avancée décisive dans un long combat judiciaire débuté en 1999, l’année où il est devenu éligible à une libération.

Selon les informations relayées par la presse française, la libération est programmée pour le 6 décembre. Toutefois, elle reste conditionnée à son départ du territoire français, assorti d’une interdiction de retour. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé son intention de faire appel, remettant ainsi en question la période d’incertitude judiciaire qui persiste depuis des décennies.

Georges Abdallah avait été condamné à perpétuité en 1986 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates. Les victimes étaient un Américain et un Israélien. Sa figure reste polémique. Bien que ses soutiens, composés notamment de groupes militantes propalestiniennes, le qualifient de « prisonnier politique », ils dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une « détention arbitraire ».

Une première tentative de libération conditionnelle avait été acceptée en 2013. Cependant, elle resta en suspens faute d’un arrêté d’expulsion, qui n’avait pas été signé par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls. Cette situation avait maintenu Georges Abdallah en détention.

Me Jean-Louis Chalanset, l’avocat d’Abdallah, a décrit cette nouvelle décision comme une « victoire juridique et politique », précisant que cette fois-ci, la libération ne dépend pas d’une mesure gouvernementale. Abdallah, ancien instituteur et cofondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) au début des années 1980, est un acteur controversé de l’histoire libanaise.

La presse française rappelle que les FARL, un groupe marxiste et prosyrien, ont été impliquées dans plusieurs attentats en France, dont quatre mortels survenus entre 1981 et 1982, en pleine guerre civile libanaise.

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