Chaque 11 novembre, la France marque un temps d’arrêt pour une journée de commémoration nationale. Initialement dédiée à la signature de l’armistice de 1918, cette date est aujourd’hui un hommage à l’ensemble des personnes, civiles et militaires, reconnues « mortes pour la France ».
L’origine de cette commémoration remonte au 11 novembre 1918, lorsque l’armistice mettant fin aux combats de la Première Guerre mondiale a été signé à 5 h 45 du matin en forêt de Compiègne, dans le wagon du maréchal Foch. Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, les hostilités ont officiellement cessé à 11 heures, concluant un conflit qui a coûté la vie à près de 1,4 million de soldats français sur un total de dix millions de morts.
Dès 1920, la République française a institué un hommage symbolique en inhumant un soldat non identifié sous l’Arc de Triomphe. La flamme du souvenir y a été allumée pour la première fois le 11 novembre 1923. Par une loi du 24 octobre 1922, cette journée est devenue une fête nationale. Entre 1920 et 1925, plus de 36 000 monuments aux morts ont été érigés à travers le pays pour ancrer ce souvenir localement.
Au fil des décennies, la portée de cet hommage s’est élargie. Après la Seconde Guerre mondiale, la commémoration a progressivement inclus les soldats tombés lors d’autres conflits, notamment les guerres de décolonisation. La loi du 28 février 2012 a officialisé cette extension, consacrant le 11 novembre comme la journée d’hommage à tous les « morts pour la France », sans distinction de conflit. Depuis 2019, une cérémonie rend également hommage aux soldats morts en opérations extérieures.
Aujourd’hui, cette journée de mémoire conserve ses rituels. À 11 heures précises, les cloches des églises sonnent dans tout le pays et des moments de recueillement sont observés devant les monuments aux morts, marquant un temps d’unité nationale pour se souvenir des sacrifices consentis pour la paix.
