France : Condamnation d’Abdourahmane Ridouane, Président de la Mosquée de Pessac, et Climat Préoccupant

France : Condamnation d’Abdourahmane Ridouane, Président de la Mosquée de Pessac, et Climat Préoccupant

La condamnation du président de la mosquée Al Farouk de Pessac (Gironde), Abdourahmane Ridouane, par le tribunal judiciaire de Meaux à une peine de quatre mois de prison, sème le trouble. Le tribunal a également prononcé une interdiction de séjour sur le territoire français pendant deux ans contre lui.

Cette décision suscite l’indignation parmi les soutiens de la cause palestinienne qui dénoncent une répression accrue visant militants et responsables associatifs. Dans un entretien exclusif avec Anadolu, Maître Sefen Guez Guez, avocat de Ridouane, critique cette décision. Il déclare : « En condamnant M. Ridouane, le tribunal lui a dénié sa liberté d’expression face à un conflit qui mérite la pluralité des points de vue loin d’un discours uniforme et calqué sur les déclarations d’officiels occidentaux ».

Ridouane, installé en France depuis les années 1990, a été privé de son titre de séjour et s’est retrouvé en centre de rétention administrative (CRA) début août. Les autorités françaises n’ayant pas obtenu un laissez-passer consulaire du Niger, son pays d’origine, il a été libéré début novembre.

La situation s’aggrave le 3 août lorsque Ridouane qualifie Ismaïl Haniyeh de « frère, père, résistant et commandant infatigable » dans une publication. Le ministère de l’Intérieur a réagi fin octobre, signalant ces propos comme potentiellement terroristes, empêchant ainsi une libération rapide du président de la mosquée.

En parallèle, la justice administrative avait statué contre son expulsion, malgré une tentative de rétention. Cependant, le Conseil d’État a soutenu que ses publications justifiaient son expulsion, invalidant ses objections sur une prétendue atteinte à ses libertés fondamentales.

Ce climat judiciaire tendu rappelle les liens complexes entre politique internationale et droits des ressortissants étrangers en France. L’affaire soulève de nombreux débats autour des limites de la liberté d’expression et des conséquences politiques pour les militants et associations.

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