En France, l’intersyndicale a annoncé la tenue d’une nouvelle journée de grèves et de manifestations à l’échelle nationale pour le jeudi 2 octobre. Cette décision survient après une rencontre jugée insatisfaisante avec le Premier ministre Sébastien Lecornu et fait suite à une mobilisation d’ampleur le 18 septembre dernier.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, les huit principales organisations syndicales de la fonction publique qualifient la journée du 18 septembre de « réussite », avec des estimations de participation allant de 500 000 à 1 million de personnes. Elles exhortent les personnels « à se mobiliser encore plus fortement » dans le but d’obtenir le retrait du projet de budget 2026 et de défendre les services publics.
Le mouvement s’annonce suivi dans plusieurs secteurs clés. À la SNCF, les syndicats CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire, SUD-Rail et CFDT-Cheminots ont relayé l’appel, réclamant une augmentation des salaires et la relance du fret public. Dans l’éducation, les syndicats FSU-SNUipp et SNES-FSU appellent à un renforcement de la mobilisation pour la « justice fiscale, sociale et environnementale », le SNES-FSU ayant même réactivé un fonds de solidarité pour les grévistes.
D’autres professions sont également concernées. La CFDT santé-sociaux a déposé un préavis de grève pour les établissements sanitaires et sociaux. La CGT FAPT appelle à la mobilisation au sein du groupe La Poste et des entreprises de télécommunications. Dans le secteur aérien, le syndicat des contrôleurs SNCTA maintient un appel à la grève distinct, prévu du 7 au 9 octobre.
Cette crispation sociale s’inscrit dans un contexte politique tendu. Elle fait suite à l’annonce du budget 2026 par le précédent gouvernement de François Bayrou, qui a été renversé le 8 septembre. Le projet prévoyait notamment des coupes dans les services publics et la suppression de jours fériés, déclenchant une série de manifestations.