La cour d’appel de Paris a rejeté ce mardi la demande de mise en liberté de l’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri. Il reste en détention dans le cadre de l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, selon des informations rapportées notamment par l’agence Anadolu.
Le 25 septembre dernier, l’intermédiaire avait été condamné à une peine de six ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, ainsi qu’à une amende de trois millions d’euros. Il lui est reproché d’avoir joué un rôle central dans des montages financiers complexes impliquant d’anciens responsables du régime de Mouammar Kadhafi.
En confirmant son maintien en détention, la justice française a suivi les réquisitions du parquet général. Ce dernier s’était opposé à sa libération en invoquant principalement un risque de fuite à l’étranger, d’après nos sources.
L’avocat de M. Djouhri, Charles Consigny, a vivement réagi à cette décision. Il dénonce un « insuportable deux poids deux mesures », estimant que son client est « une nouvelle fois renvoyé à sa binationalité franco-algérienne ».
Alexandre Djouhri, réputé proche de l’ancien président Nicolas Sarkozy, avait été interpellé à Londres sur la base d’un mandat d’arrêt européen émis par la France. Des perquisitions menées à son domicile en Suisse avaient permis aux enquêteurs de saisir des documents qui, selon nos informations, viendraient étayer la thèse d’un financement illicite.
L’homme d’affaires conserve la possibilité de formuler une nouvelle demande de mise en liberté dans les semaines à venir, avant la tenue de son procès en appel.
