Formation professionnelle : Keur Yakaar, un espoir pour les jeunes du Sine-Saloum
Les jeunes des zones rurales, en quête d’une vie meilleure, quittent souvent leurs régions pour les centres urbains à la recherche d’emploi. Cependant, des opportunités inexplorées existent aussi dans leurs localités, notamment dans le Sine-Saloum, à l’ouest du Sénégal.
Le projet « Keur Yakaar », signifiant « maison de l’espoir » en wolof, vise à former ces jeunes, principalement des filles, pour favoriser leur insertion professionnelle tout en les incitant à demeurer dans leurs communes d’origine. Cette formation couvre les bases de l’agriculture et de l’élevage durables adaptés à leur contexte local. De plus, les jeunes acquièrent des compétences en agroécologie, restauration et hôtellerie. Chaque promotion accueille une trentaine de participants, formés sans frais grâce aux subventions d’organisations non gouvernementales comme Life et Tereo. Toutefois, les élèves doivent s’acquitter de 50 000 FCFA pour les uniformes.
Parmi ces jeunes, Sokhna Sour, âgée de 26 ans, a décidé de se réorienter après une première expérience universitaire en droit. Désormais passionnée par la cuisine, elle exprime sa satisfaction d’avoir abandonné ses études initiales pour suivre cette nouvelle voie. Consciente du développement touristique dans le Sine-Saloum, elle se montre optimiste quant à ses perspectives professionnelles : « Beaucoup d’hôtels sont en construction et ils recrutent », souligne-t-elle.
Les élèves ont le choix entre divers domaines : agriculture, élevage, restauration ou hôtellerie. Elles transforment artisanalement des produits locaux, tels que la poudre d’arachide et le maïs concassé, pour la boulangerie et la pâtisserie. Ces produits approvisionnent l’hôtel voisin, qui est également un lieu d’application pratique pour les apprenantes.
Comme l’ont rapporté nos confrères de Sud Quotidien, ce projet donne une perspective professionnelle aux jeunes de la région tout en dynamisant l’économie locale.
