En Afrique du Sud, une lettre ouverte du fils du président Zuma embarrasse l’ANC

En Afrique du Sud, l’ANC prend ses distances avec le fils de Jacob Zuma, Edward Zuma, qui a rédigé une lettre ouverte très agressive, à destination de deux anciens ministres. Le fils aîné du président sud-africain s’est attaqué, dans ses lettres, à l’ancien ministre du Tourisme et surtout à l’ancien ministre Finances Pravin Gordhan, limogé au mois de mars. Ces derniers ont émis des critiques sévères vis à vis de son père et dénoncé la corruption au sommet de l’Etat. Cependant, l’ANC a bien peu apprécié ce coup d’éclat.

Dans sa lettre ouverte, le fils de Jacob Zuma attaque l’ancien ministre des finances, Pravin Gordhan, et l’ancien ministre du Tourisme, Derek Hanekom. Il les accuse d’être des « vendus » à la solde du « monopole blanc ».

Edward Zuma va encore plus loin, en affirmant que Pravin Gordhan, métis, et Derek Hanekom, blanc, ont « succombé au mensonge de l’apartheid qui leur fait croire que leur couleur de peau les place au-dessus de la majorité ». Cette missive au vitriol « contrevient à la liberté d’expression », selon la Commission sud-africaine des droits de l’homme qui a ouvert une enquête.

Edward Zuma a donc repris la plume pour attaquer la Commission des droits de l’homme accusée d’être « pervertie » et de chercher « à protéger une minorité de colons ».

Toute cette affaire s’avère gênante pour l’ANC. Le porte-parole du parti au pouvoir a regretté le « comportement » du fils de Jacob Zuma. Selon lui, les attaques raciales sont particulièrement « embarrassantes », et Edward Zuma est sommé de s’excuser.

Loin de s’exécuter, le fils du président a déclaré qu’il assume « chacun de ses mots ». Il dément cependant avoir voulu défendre son père à travers cette lettre. « Zuma n’a pas besoin de moi pour être défendu », a lancé Edward Zuma.

« Je parle d’un problème de leadership qui me concerne en tant que membre de l’ANC », a ajouté le fils du président Jacob Zuma.

Avec Rfi

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