En Moldavie, le Parti d’action et de solidarité (PAS), formation pro-occidentale fondée par la présidente Maia Sandu, est arrivé en tête des élections législatives. Selon les données non officielles de la Commission électorale centrale, rapportées par l’agence Anadolu, le PAS a recueilli 49,63 % des voix après le dépouillement de 98,24 % des bulletins, avec un taux de participation s’élevant à 52,15 %.
Le bloc « L’avenir de la Moldavie », qui regroupe socialistes, communistes et le parti « Patriote » favorables à un rapprochement avec la Russie, se positionne en deuxième place avec 24,51 % des suffrages. D’autres formations ont également franchi le seuil électoral nécessaire pour entrer au parlement. Le bloc « Alternative » a obtenu 8,06 % des voix, suivi du parti « Notre » avec 6,24 % et du parti « Démocratie dans le pays » avec 5,66 %.
Suite à la publication de ces résultats partiels, les réactions des dirigeants politiques n’ont pas tardé. Le chef du PAS, Igor Grosu, a affirmé lors d’une conférence de presse que la Russie était intervenue dans le processus électoral. Il a évoqué des électeurs « transportés en voiture vers les bureaux de vote », des « votes volés », des « menaces à la bombe » et des « tentatives de déstabilisation ».
De son côté, Igor Dodon, président du Parti socialiste (PSRM) et figure du bloc « Patriote », a organisé une manifestation devant le siège de la Commission électorale centrale. Il a contesté la victoire du parti au pouvoir, déclarant que « les forces d’opposition ont remporté les élections » et qu’elles pourraient s’unir pour former une coalition. Il a ainsi appelé la commission à un décompte « honnête » des voix. D’autres leaders de l’opposition, comme Ion Ceban du bloc « Alternative » et Renato Usatiy du parti « Notre », ont également fait état d’un climat d’intimidation durant le scrutin.
Pour ces élections, 14 partis, 4 blocs politiques et 4 candidats indépendants étaient en lice pour les 101 sièges du Parlement moldave. Les seuils électoraux étaient fixés à 5 % pour les partis, 7 % pour les coalitions et 2 % pour les indépendants. Les résultats définitifs doivent être soumis à la Cour constitutionnelle pour validation dans un délai de cinq jours.