Éducation inclusive au Sénégal – Seynabou Wade du CNRE : « Le numérique et l’IA sont devenus des outils incontournables de notre action pédagogique »

Des acteurs du système éducatif sénégalais, incluant des inspecteurs d’académies, des enseignants-chercheurs et des membres de la société civile, se sont réunis ce mardi 14 octobre. Organisé par le Centre national de ressources éducationnelles (CNRE), un panel a porté sur les opportunités et les défis liés à l’utilisation des ressources numériques pour une éducation inclusive au Sénégal.

L’événement, intitulé « Ressources numériques et innovations pédagogiques : opportunités et défis pour une éducation inclusive au Sénégal », visait à explorer des solutions innovantes pour que tous les apprenants puissent bénéficier de nouvelles approches pédagogiques. Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, la directrice du CNRE, Seynabou Wade, a déclaré que « le numérique et l’intelligence artificielle sont devenus des outils incontournables de notre action pédagogique ». Elle a toutefois précisé que leur véritable valeur « se trouve dans notre capacité collective à les mettre au service de nos objectifs fondamentaux : l’équité, la qualité, l’inclusion ».

Au cours des échanges, il a été souligné que les innovations telles que les plateformes d’apprentissage en ligne et les classes virtuelles offrent des perspectives pour améliorer la qualité de l’enseignement. Pour Mme Wade, ces technologies sont de « véritables leviers pour transformer nos manières d’apprendre et d’enseigner » et permettent de construire une école « plus adaptée aux besoins de tous les apprenants, quels que soient leur âge, leur lieu de résidence et leurs conditions sociales ». Cette démarche s’aligne sur la Stratégie du numérique pour l’éducation 2025/2029 du ministère de l’Éducation nationale.

Cette vision de l’intégration technologique est au cœur des réflexions actuelles sur le système éducatif. Dans une analyse récente, Samba Niebe Ba mettait en perspective les avantages et les limites de cette transition, estimant que si le virtuel ouvre des horizons, il ne remplace pas la profondeur du réel. Il y soulignait le risque d’un savoir « fragmenté » et la nécessité de préserver l’interaction humaine, jugée essentielle à l’apprentissage.

Présent à la rencontre, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a indiqué que les discussions l’avaient conduit à « réajuster son point de vue par rapport à la grande question du digital, du numérique ». De son côté, le CNRE a affirmé assumer son rôle de structure d’appui pour la conception, la production et la diffusion de ressources numériques éducatives.

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