Le Conseil des ministres togolais a adopté, lors de sa réunion du mercredi 17 décembre, le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord se rapportant à la convention des Nations unies sur le droit de la mer. Ce texte, communément désigné sous l’acronyme BBNJ, porte spécifiquement sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale.
Élaboré dans un contexte marqué par des pressions croissantes sur l’écosystème marin, dues notamment aux rejets industriels, au trafic maritime dense et à la surexploitation des ressources, cet accord adopté à New York en septembre 2023 propose une approche coopérative et prudente. Comme le souligne Agence Afrique, les autorités de Lomé considèrent que ce traité fournit le cadre juridique nécessaire pour encadrer toutes les activités menées dans les océans. L’objectif est d’assurer la préservation de la biodiversité en haute mer grâce à une application effective des dispositions onusiennes et un renforcement de la coordination internationale.
Pour l’État togolais, cette démarche de ratification revêt un intérêt stratégique majeur, notamment en matière de mobilisation de ressources. Lomé espère ainsi bénéficier des mécanismes de financement disponibles, tels que le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), afin d’appuyer ses efforts de conservation et de lutte contre la pollution marine. Au-delà de l’aspect financier, l’adhésion à cet accord permettra au Togo de participer activement à la gouvernance mondiale des océans. Cela se traduira par la création d’aires marines protégées, la garantie d’un accès équitable aux ressources génétiques marines et l’exigence d’évaluations d’impact environnemental pour les activités en haute mer.
