Dr Alpha Aw claque la porte d’Awale : un départ qui expose les tensions internes du parti (Vidéo)

À la veille du quatrième anniversaire du parti Awale, un coup de tonnerre est venu perturber les festivités : Dr Alpha Aw a annoncé son départ, marquant ainsi une rupture nette avec la formation dirigée par le ministre de l’Environnement, Dr Abdourahmane Diouf.

Cette décision intervient après la sortie très remarquée du leader du parti sur la RTS1, appelant le président Bassirou Diomaye Faye à éviter une “justice des vainqueurs” et à assumer pleinement ses responsabilités. Une prise de position jugée inappropriée par Dr Alpha Aw, qui estime qu’un allié ne devrait pas adopter un discours perçu comme désolidarisant vis-à-vis du gouvernement.

“Ce discours ne reflète pas l’attitude d’un véritable allié”

Dans un entretien accordé à Dakartv.info, Dr Alpha Aw n’a pas mâché ses mots. Il affirme avoir été profondément en désaccord avec la sortie médiatique de Diouf, qu’il considère comme un signal de rupture dans la cohérence du partenariat politique.

Pour lui, ce type de communication publique n’est “ni cohérent ni responsable”, encore moins représentatif de l’esprit de solidarité gouvernementale auquel les alliés doivent se conformer.

Cette divergence majeure a été décisive dans sa décision de quitter Awale.

Soutien affirmé à Ousmane Sonko

Malgré son départ, Dr Alpha Aw a tenu à féliciter le Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il décrit comme un acteur central et déterminant du gouvernement.
Il a également rappelé que, même si Abdourahmane Diouf occupe un poste stratégique au sein de l’Exécutif, il ne peut être l’unique figure à porter – ou à subir – les conséquences politiques des propos et décisions qui influencent la cohésion gouvernementale.

Des tensions internes de plus en plus visibles

Ce départ met en lumière les tensions qui agitent le parti Awale ces derniers jour. Les divergences profondes entre cadres, associées à la montée des critiques autour du leadership d’Abdourahmane Diouf, pourraient fragiliser davantage la formation.

D’autant que le 8 novembre dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko a lui-même adressé une sortie sévère, accusant Diouf de mal-gouvernance, ce qui n’a fait qu’accentuer la pression sur le ministre de l’Environnement.