Le Premier ministre et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a réagi à la réponse de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, qui a finalement accepté son invitation à un débat public sur sa gestion du pays lorsqu’il était aux affaires. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, Sonko s’est montré surpris par l’attitude de Ba, qui a attendu que des rumeurs sur une possible interdiction du débat circulent avant de se prononcer, alors que l’invitation lui avait été faite trois jours plus tôt.
Voici l’intégralité de la déclaration de Sonko :
« Je me réjouis de l’acceptation annoncée par M. Amadou Ba du débat auquel je l’ai convié.
Je suis étonné qu’il ait attendu des rumeurs d’interdiction du débat par le CNRA pour donner une réponse somme toute timorée, et enrobée de conditionnalités et dérobades, comme à son habitude.
Les éventuelles lacunes du code électoral ou de la loi sur le CNRA avec des dispositions obsolètes quant à l’organisation des débats à l’occasion des élections au Sénégal, ne sauraient constituer un obstacle dirimant à sa tenue.
Nous n’avons posé aucune condition à M. Amadou Ba, qu’il en fasse de même.
Chacun présentera ses arguments au peuple sénégalais le jour J, et je puis vous promettre, que les stigmates de mauvaise gestion de l’ancien Premier ministre seront aussi criards que les rayures d’un zèbre.
Tout est référencé, sourcé et renseigné à partir de documents officiels irréfutables (y compris des rapports qui l’ont mis en cause) et sera mis à la disposition du peuple sénégalais. »
Sonko déplore les conditions posées par Amadou Ba pour ce débat, estimant qu’il aurait dû répondre sans en imposer. Toutefois, le Premier ministre reste disposé à débattre, malgré les lacunes du code électoral ou les difficultés liées à la législation sur le CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel).