Le gouvernement espagnol a réagi ce mercredi aux menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane si le pays n’augmentait pas ses dépenses de défense. Madrid a averti que de telles mesures pénaliseraient avant tout les citoyens américains.
Intervenant devant le Parlement, la vice-Première ministre espagnole, Yolanda Díaz, a affirmé que la sanction envisagée par l’ancien président américain serait « très coûteuse » pour les États-Unis. Selon des propos rapportés par le diffuseur public RTVE, elle a expliqué que « la balance commerciale de l’Espagne avec les États-Unis est déficitaire, ce qui signifie que ces mesures vont nuire aux Américains ». Mme Díaz a également insisté sur la souveraineté nationale en déclarant : « En Espagne, ce sont les Espagnols qui décident ; nous ne sommes pas leur protectorat. »
Ces déclarations font suite aux propos tenus par Donald Trump à la Maison-Blanche. « Je suis très mécontent de l’Espagne. C’est le seul pays qui n’a pas porté son taux à 5 %… donc je ne suis pas content de l’Espagne », avait-il affirmé aux journalistes, ciblant le niveau des dépenses militaires espagnoles au sein de l’OTAN.
D’autres membres du gouvernement ont également pris la parole. En déplacement en Chine, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a qualifié d’« hors de tout doute » l’engagement de son pays envers l’alliance atlantique. Il a souligné que « l’Espagne est un allié fiable », mettant en avant le déploiement de troupes sur le flanc est de l’Europe. De son côté, la ministre de la Science, Diana Morant, a tempéré en rappelant que Donald Trump « fait régulièrement certaines déclarations », tout en notant qu’il s’était montré « assez cordial » avec le Premier ministre Pedro Sanchez lors d’une rencontre récente.