Un calme est revenu dans les principales villes de Madagascar au cours du week-end, après plusieurs jours de manifestations. Face à cette situation, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Union Africaine (UA) ont exprimé leurs préoccupations et lancé un appel au dialogue.
Selon les informations rapportées par l’Agence Afrique, des mouvements de protestation ont eu lieu du 25 au 27 septembre, notamment une manifestation pacifique menée par des jeunes à Antananarivo, la capitale, qui a été dispersée par les forces de l’ordre. La SADC a fait état dans un communiqué de sa préoccupation concernant « un nombre non confirmé de morts, de blessés et de dégâts importants aux biens publics et privés ». Une source hospitalière non identifiée a mentionné que cinq personnes auraient été tuées lors des violences du 25 septembre, un bilan qui n’a pas été confirmé de source officielle.
En réponse à cette contestation nationale, déclenchée par des coupures récurrentes d’eau et d’électricité, le président Andry Rajoelina a limogé son ministre de l’Énergie. Cette mesure visait à apaiser les tensions qui secouent le pays.
L’Union Africaine a pour sa part appelé les Malgaches « à la retenue, au calme et au dialogue ». Les deux organisations continentales ont convié l’ensemble des acteurs malgaches à privilégier l’intérêt national et ont affirmé leur disponibilité pour accompagner le pays vers une sortie de crise. Cette situation intervient dans un contexte où, selon la Banque Mondiale, « près de 75% de la population malgache » vit sous le seuil de pauvreté depuis 2022, et sur fond de tensions politiques persistantes depuis l’élection présidentielle de 2023.