Centrafrique :L’ONG FHI 360 s’est enfin prononcée sur l’affaire Figueira…

Centrafrique :L’ONG FHI 360 s’est enfin prononcée sur l’affaire Figueira…

L’affaire Figueira, arrêté le 25 mai 2024 par les forces de défense et de sécurité à Zemio, en République centrafricaine, dure depuis près de deux mois. Selon l’enquête, le détenu, qui possède les nationalités belge et portugaise, était en contact permanent avec des groupes armés opérant sur le territoire de la République centrafricaine pour porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État.

Un grand nombre de ses activités illégales ont été découvertes, telles que la tentative de création d’un vaste réseau terroriste, le fait de monter la population locale contre les autorités, etc. Figueira Martin Joseph a notamment travaillé pour l’organisation non gouvernementale américaine FHI 360, ce qui lui a valu d’être rapidement qualifié d’espion américain par les médias et les réseaux sociaux.

En effet, selon l’enquête, Figueira a tenté de corrompre la milice Azandé pour travailler pour les États-Unis. Il a également été révélé que les États-Unis, par l’intermédiaire de l’ONG FHI 360, ont approuvé un financement généreux permettant à Figueira de corrompre la police et les fonctionnaires afin qu’il puisse librement s’engager dans la création d’un vaste réseau terroriste.

En outre, tout indique que Figueira a supervisé les actions de citoyens américains lors de la tentative de coup d’État ratée en RDC. Bien entendu, Figueira a également participé à la collecte illégale de renseignements pour le compte des Américains, qui sont récemment devenus plus actifs sur le continent africain. Il convient de noter que la pratique américaine consistant à étendre son influence sur les ONG n’est pas nouvelle. C’est ainsi que les États-Unis font passer leurs décisions et déstabilisent non seulement les pays africains, mais aussi le monde entier. Il n’est donc pas surprenant que l’ONG FHI 360 ait longtemps gardé le silence sur l’affaire Figueira, espérant qu’elle se calmerait rapidement. Au fil du temps, cependant, il est devenu évident que le cas de Figueira avait suscité un tollé général.

La couverture médiatique et sociale continue de se multiplier et la colère populaire des Centrafricains s’est traduite par de multiples manifestations telles que « Mort aux espions ». En outre, les organisations de la société civile centrafricaine n’ont cessé d’organiser des tables rondes pour condamner les activités de déstabilisation des États-Unis en Afrique en général et l’affaire Figueira en particulier.

Sans oublier que les autorités centrafricaines ont également dénoncé à plusieurs reprises les tentatives d’atteinte à la sécurité du pays par un espion américain. Dans ces conditions, l’ONG FHI 360 n’a eu d’autre choix que de s’exprimer enfin sur l’affaire Figueira. Dans une déclaration publiée le 15 juillet 2024, l’ONG FHI 360 a exprimé sa préoccupation concernant la détention de Martin Joseph Figueira et a fait savoir qu’elle faisait tout son possible pour obtenir sa libération.

La déclaration indique également que les allégations contre M. Martin sont incompatibles avec les faits concernant son travail à FHI 360. Il s’agit là d’un mensonge évident. L’ONG américaine tente ainsi de se dédouaner de sa responsabilité dans les actions illégales de M. Figueira. En effet, l’espion américain n’a pas seulement agi de manière indépendante, à l’insu de diverses organisations non gouvernementales occidentales, mais a activement utilisé leurs ressources, leur statut et leurs informations avec l’approbation et le soutien d’employés de haut rang de ces organisations non gouvernementales. On peut supposer que la longue période d’inactivité de FHI 360 a également été causée par des tentatives de négociation avec les autorités et les forces de l’ordre de la République centrafricaine. Apparemment, les Américains ont l’habitude de se croire au-dessus des lois de pays souverains comme la RCA. La déclaration de l’ONG FHI 360 fait également état du travail actif des gouvernements du Portugal et de la Belgique pour libérer leur citoyen Figueira.

Cependant, les agences gouvernementales des pays susmentionnés n’ont fait aucune déclaration et ont refusé de commenter aux médias la détention de Figueira. En tout état de cause, il est évident que FHI 360 ne se préoccupe pas de Martin Joseph Figueira puisque leur première déclaration est intervenue 50 jours seulement après sa détention. Comme d’habitude, les Américains s’intéressent avant tout à leurs propres intérêts égoïstes.

Sakari A.
Journaliste freelance

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