Depuis presque un trimestre, une polémique persistante empoisonne le climat politique : celle d’une supposée « trahison » du président Bassirou Diomaye Faye envers le premier ministre Ousmane Sonko, figure centrale de l’alternance de 2024. La création et l’installation du siège de la Coalition Diomaye Président, sous la supervision générale de Mme Aminata Touré, ont ravivé des tensions déjà latentes, donnant lieu à une guerre froide entre le président de la République et son Premier ministre.
Pourtant, à y regarder de près, cette accusation de trahison résiste mal à l’analyse rationnelle et politique.
Diomaye Faye n’est pas un président par procuration
Il est incontestable qu’Ousmane Sonko a joué un rôle décisif dans l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême, en le désignant comme candidat après son empêchement juridique à concourir à la présidentielle de 2024. Mais reconnaître ce fait ne signifie pas que le président élu doive gouverner sous tutelle politique ou renoncer à toute autonomie stratégique.
Bassirou Diomaye Faye a été élu par le peuple sénégalais, au suffrage universel, avec une légitimité pleine et entière. Une fois investi, il devient le garant des institutions, de l’unité nationale et de la continuité de l’État. Le réduire à un simple exécutant d’un autre leader politique, aussi populaire soit-il, revient à nier le choix souverain des citoyens.
L’ambition politique n’est pas une trahison !
En quoi le fait pour le président Diomaye Faye de structurer une coalition politique autour de son action constitue-t-il une trahison ? Dans toutes les démocraties, un chef d’État prépare l’avenir, consolide sa base politique et anticipe les échéances futures. L’éventualité d’un second mandat en 2029 relève d’une ambition parfaitement légitime, d’autant plus que nul ne peut ignorer les obstacles juridiques qui, à ce stade, empêchent Ousmane Sonko d’être candidat au prochain scrutin présidentiel.
Accuser Diomaye Faye de trahison parce qu’il assume son rôle de leader politique, c’est confondre loyauté et soumission, reconnaissance et effacement.
Une bataille politique déconnectée des urgences nationales.
Pendant que certains responsables et militants, proches du Premier ministre, s’emploient à brocarder le chef de l’État dans la presse et sur les réseaux sociaux, allant jusqu’à le qualifier de « traître », le Sénégal fait face à des défis majeurs : justice sociale, relance économique, souveraineté, réconciliation nationale et restauration de la confiance entre les institutions et les citoyens.
Cette agitation permanente donne l’impression que certains acteurs sont davantage préoccupés par des calculs politiques personnels que par l’intérêt général. Or, le pays a besoin de stabilité, de sérénité et d’un minimum de cohésion au sommet de l’État pour mener à bien les réformes promises au peuple.
Pour une justice réconciliatrice et une démocratie apaisée.
Soutenir Bassirou Diomaye Faye aujourd’hui, ce n’est pas renier Ousmane Sonko ni le combat politique qui a conduit à l’alternance. C’est reconnaître que le Sénégal ne peut être gouverné dans la suspicion permanente et la délégitimation systématique de son président.
La véritable rupture prônée par le projet politique victorieux en 2024 ne saurait se traduire par des querelles intestines et des procès d’intention. Elle doit plutôt s’incarner dans une gouvernance responsable, une justice réconciliatrice et une priorité absolue donnée aux préoccupations des Sénégalais.
Bassirou Diomaye Faye travaille pour son pays. Le juger sur ses actes, et non sur des rivalités politiques, est non seulement juste, mais nécessaire pour l’avenir du Sénégal. Toute position contraire à celle-ci n’est que diversion et malhonnêteté intellectuelle !
*Porte parole national coalition DJONE
Coordonnateur du mouvement JEUF/ACTION






Certainement un membre de diomaye persidente qui parle. J’ai voté diomaye parce que c’était la consigne du président Sonko.
Un très pertinent texte ! Maachalla
Les politiciens sont férus dans l’art de faire du « walakh Diane » pour se frayer un chemin. Vous voulez défendre l’indefendable c’est votre choix. Le nôtre à 6⁶
C sonko qui l a 4lu et pas la population pèrsonne ne connaissait diomaye bayiléne nafèkh