Aliou Cissé à De Laurentiis: «Pourquoi le débat n’existe que s’il s’agit d’Africains? Quand un Brésilien est appelé en sélection, il n’y a pas débat»

Après Kalidou Koulibaly et Augustin Senghor, c’est au tour d’Aliou Cissé de répondre à Aurelio De Laurentiis sur ses déclarations polémiques a propos des joueurs africains. Le sélectionneur des Lions du Sénégal ne comprend pas pourquoi il n’y a ce genre de débat que lorsqu’il s’agit de joueurs africains.

«Pourquoi le débat n’existe que lorsqu’il s’agit de joueurs africains? Quand un Brésilien est appelé par sa sélection, il n’y a pas de débat. Pourtant, nous sommes à cinq heures (d’avion) de l’Europe, alors qu’en Amérique du Sud, ils sont à dix-sept ou dix-huit heures», a-t-il confie dans un entretien avec BBC Sport Afrique.

De son avis, les clubs devraient dialoguer avec les joueurs pour trouver la meilleure solution afin qu’ils puissent les aider tout en aidant leurs sélections. «Nous ne combattons pas les clubs. J’ai toujours essayé d’avoir une bonne relation avec eux», a fait savoir Cissé.

«J’ai beaucoup de respect pour De Laurentiis, mais je le mets au défi d’essayer de ne pas recruter de joueurs africains. Un joueur de football peut jouer pour douze clubs, mais il n’aura qu’une seule équipe nationale. Les clubs ne seront jamais au-dessus de notre drapeau et de nos équipes nationales. Chaque Sénégalais qui joue en Europe, où qu’il soit, je l’appellerai pour défendre les couleurs de la nation, s’il est compétent. Évidemment, les clubs ont peur de la Coupe d’Afrique des nations, mais c’est important pour notre pays et notre continent», a déclaré El Táctico dans l’Interview exploitée par Senego.

Dans une interview avec Wall Street Italia, l’ancien président de Kalidou Koulibaly avait déclaré vouloir ne plus avoir affaire avec les joueurs africains à cause de la Can. « Ne me parlez plus des Africains. Je les aime, mais s’ils signent chez nous à l’avenir, qu’ils renoncent à jouer la CAN. Nous on se retrouve comme des idiots à payer des salaires pour les envoyer dans le monde entier à jouer pour les autres », avait indiqué le président.

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