Les services de la météorologie prévoient une instabilité persistante sur le Sénégal durant la première décade du mois d’octobre. Des orages et pluies faibles à modérées sont attendus du 1er au 3 octobre, suivis d’une accalmie relative les 4 et 5, bien que des pluies fines puissent encore toucher le centre, le sud-centre et la Casamance.
Du 6 au 7, le temps sera majoritairement stable, sauf dans le sud où de faibles précipitations subsisteront. Du 8 au 10, un retour des orages et pluies légères à modérées est attendu dans le sud, le centre et l’est du pays.
Ces prévisions ont été présentées lors de la réunion décadaire élargie du groupe de travail pluridisciplinaire (GTP) sous l’égide de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).
La direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE) indique une tendance à la hausse des niveaux dans les bassins fluviaux, notamment à Kidira sur la Falémé et à Bakel sur le fleuve Sénégal. Les cotes d’alerte ont été atteintes et dépassées en partie à cause des lâchers du barrage de Manantali.
Sur le plan agricole, le couvert végétal est bien fourni au centre du pays. La direction de la protection des végétaux (DPV) a signalé plusieurs foyers d’infestation de ravageurs et recommande une surveillance accrue, le renforcement des comités de lutte villageois et des prospections dans les zones voisines.
Pour la situation pastorale, le couvert végétal est jugé bon au centre, sud et sud-est, mais inégal dans le nord, notamment à Louga, Dagana, Podor et Linguère. L’herbe envahissante « diodia » progresse dans le centre, tandis que 499 foyers de maladies zoosanitaires sont suspectés à travers le pays.
Le Centre de suivi écologique (CSE) prévoit des productions agricoles et fourragères légèrement inférieures à la moyenne dans le bassin arachidier et une partie de la zone sylvopastorale. Néanmoins, une fin tardive des pluies pourrait améliorer les rendements des semis tardifs.
Enfin, le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) note une baisse des prix pour le mil, le riz et le maïs locaux, tandis que les céréales importées restent globalement stables. L’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) conseille aux producteurs de surveiller les oiseaux granivores, de bien sécher leurs récoltes, préparer les meules et suivre attentivement les prévisions météorologiques.