L’étau judiciaire semble se resserrer autour de plusieurs anciens hauts responsables du régime précédent. L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, est convoqué ce lundi à la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale, dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la plainte déposée par Pape Abdoulaye Touré. Dans le viseur de la justice figurent également Antoine Félix Diome, le général Moussa Fall, ancien Haut commandant de la Gendarmerie, et un officier identifié sous le nom de chef Sow.
Une convocation au parfum de tension politique
Selon plusieurs sources concordantes, l’ancien ministre de la Jeunesse devait initialement être entendu à 10 h avant que l’audition ne soit repoussée à 15 h. Il s’agit de la première convocation dans une affaire qui suscite déjà de vives réactions dans la sphère politique.
Les faits reprochés sont graves : enlèvement, séquestration, torture, coups et blessures, arrestation illégale, voire tentative d’assassinat. Des accusations que Pape Abdoulaye Touré affirme avoir vécues en lien avec la répression des manifestations survenues entre 2021 et 2024.
Pape Malick Ndour dénonce une procédure « illégale »
Dans une déclaration à la presse dimanche, Pape Malick Ndour a fustigé « une procédure illégale et politisée ». Il estime bénéficier d’un privilège de juridiction, en tant qu’ancien ministre, et conteste la compétence de la gendarmerie pour l’entendre.
« Je vais répondre à la convocation, mais je considère cette démarche comme une tentative d’humiliation. »
L’ancien ministre affirme en outre avoir été brièvement interpellé à l’aéroport Blaise-Diagne alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Paris. Il a reçu à cette occasion une interdiction de sortie du territoire, avant d’être relâché et invité à se présenter ce lundi à la Section de Recherches.
Les autres figures visées
Outre Pape Malick Ndour, la plainte de Pape Abdoulaye Touré met en cause Antoine Félix Diome, ex-ministre de l’Intérieur et du Pétrole, le général Moussa Fall, qui dirigeait la Gendarmerie nationale à l’époque des faits, ainsi qu’un gendarme nommé Sow.
L’ancien ministre de l’Intérieur, déjà ciblé en mai dernier par une plainte pour détournement présumé de fonds publics dans un autre dossier, rejette toute responsabilité et parle de « manœuvres diffamatoires ». De son côté, le général Fall n’a pour l’heure fait aucune déclaration publique.
Un dossier sensible sur fond d’amnistie
Cette nouvelle affaire s’inscrit dans un contexte judiciaire complexe. Une loi d’amnistie votée en mars 2024 couvre en effet les faits commis entre février 2021 et février 2024, période au cours de laquelle les manifestations politiques ont fait plusieurs dizaines de morts.
Cependant, certains juristes estiment que des actes de torture ou de séquestration peuvent échapper à cette amnistie, au nom des conventions internationales signées par le Sénégal.
Pour une partie de l’opinion, il s’agit d’un tournant : le signe que « l’impunité d’État » pourrait enfin être remise en cause. D’autres y voient au contraire une instrumentalisation politique visant à solder les comptes du passé.
c’est exact Daouda divertissement ne pasará pas on est majeur et vacciné dém lén foyi
C’est juste du divertissement pour détourner le regard des populations face à l’incompétence de ce régime
Allez REPONDRE. Personne n’oublie ce qui s’est passé. Aucune compassion envers ceux qui ont tué