Accord pétrolier avec le Sénégal: Que les personnes impliquées répondent de leurs actes (Bissau)

L’Espace de concertation des organisations de la société civile de Guinée-Bissau a demandé vendredi que les personnes impliquées dans la signature de l’accord pétrolier avec le Sénégal répondent pénalement de leurs actes.

La société civile guinéenne « demande instamment à l’Assemblée Populaire Nationale et au Procureur Général de la République d’engager les procédures administratives et pénales pour tenir les auteurs moraux et matériels impliqués dans cet acte de trahison à la patrie prévu et puni par le Code Pénal en vigueur en Guinée-Bissau.

Le Premier ministre a révélé vendredi dernier que le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a signé en octobre 2020 un accord avec le Sénégal sur l’exploration des hydrocarbures dans la zone de gestion conjointe, qui détermine que tout le pétrole trouvé dans cette zone sera partagé à 30 % pour la Guinée-Bissau et à 70 % pour le Sénégal.

En ce qui concerne les ressources halieutiques, une répartition de 50% a été convenue pour chaque partie.

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a déclaré samedi qu’il n’avait pas signé d’accord de partage du pétrole avec le Sénégal comme l’avait accusé le Premier ministre, Nuno Nabiam.

Le précédent accord, dénoncé par la Guinée-Bissau en 2015, donnait au Sénégal 85% des ressources pétrolières trouvées dans la zone économique commune, que les deux pays ont créée dans les mers, et 15% à la Guinée-Bissau. L’accord prévoyait également que les ressources halieutiques seraient partagées à 50 % entre les deux parties.

Le parlement guinéen a adopté mardi une résolution dans laquelle les députés qualifient de « nul et non avenu » cet accord entre les présidents de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, et du Sénégal, Macky Sall.

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