Accord pétrolier avec le Sénégal : Embaló fustige la position théâtrale des députés

Le Président de la Guinée-Bissau a déclaré que la décision du Parlement de considérer comme « nul et non avenu » l’accord sur la zone économique exclusive, signé en octobre dernier entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, aura des conséquences.

Mauvaise foi des députés

Umaro Sissoco Embaló, qui s’exprimait en marge de la cérémonie d’inauguration d’une usine de farine à Bissau, lundi 20, a qualifié la position de l’Assemblée nationale populaire de mauvaise foi et de « théâtre ».

« C’était un théâtre. L’Assemblée n’a pas cette compétence, ni dans le régime, ni dans la Constitution. Il existe des mécanismes. La vérité est qu’il y a une mauvaise foi qui aura ses conséquences », a déclaré M. Embaló à propos de la résolution du Parlement visant à considérer comme nul et non avenu l’accord qu’il a signé avec son homologue Macky Sall.

La semaine dernière, les organisations de la société civile de Guinée-Bissau ont demandé que les personnes impliquées dans la signature de l' »accord pétrolier » avec le Sénégal soient tenues pénalement responsables.

Le Premier ministre a aussi révélé que le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a signé en octobre 2020 un accord avec le Sénégal.

Procédure et nouvel accord

Dans ses déclarations aux journalistes, Umaro Embaló a indiqué qu’après avoir signé l’accord, il a remis le document au « ministre des affaires étrangères qui l’a remis à son tour au Premier ministre qui devait le porter au Conseil des ministres où le gouvernement prend ses décisions ».

Après, poursuit-il, « le document va au bureau du ministre de la présidence du Conseil des ministres qui l’envoie au président ou au Parlement pour ratification. »

L’accord de gestion et de coopération entre la Guinée-Bissau et le Sénégal a été signé en octobre 1993 et a été renouvelé l’année dernière. La Guinée-Bissau détient désormais 30 % des revenus de l’exploitation de la zone exclusive commune, contre 15 % dans le premier accord, et le Sénégal 70 %.

2 COMMENTAIRES
  • moussa

    Ont va régler sa.

  • foutababa

    C’est un accord signé à l’envers, il devait être d’abord débattu à l’assemblée nationale, adopté puis ratifié par le président de la République

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