Le Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) a clôturé les célébrations de son soixante-dixième anniversaire par l’organisation d’une conférence internationale réunissant professionnels, chercheurs et acteurs de la société civile. Cette rencontre a permis d’analyser les enjeux cruciaux liés au thème « Journalisme, démocratie et transformations numériques : quel avenir pour une information crédible en Afrique ? ».
L’événement a servi de cadre pour examiner les mutations profondes affectant le secteur médiatique. Selon les informations rapportées par Emedia, le directeur général du CESTI, Mamadou Ndiaye, a insisté sur l’évolution nécessaire des cursus de formation face à ces nouveaux paradigmes. Il a souligné que l’école, qui formait jadis des journalistes aux méthodes traditionnelles, a dû s’adapter aux réalités changeantes du métier.
Cette adaptation s’est concrétisée par des réformes académiques progressives. Dès 2007, l’établissement a intégré le webjournalisme et le blogging à ses programmes. Plus récemment, un enseignement spécifique consacré à l’intelligence artificielle a été mis en place. Dispensé par le directeur général lui-même, ce module vise à doter les étudiants des compétences requises pour un usage responsable des outils numériques, comblant ainsi le fossé avec les promotions antérieures. Le CESTI trace les perspectives pour un journalisme fiable en Afrique à travers ces initiatives pédagogiques.
Au-delà de la technique, la dimension éthique occupe une place centrale dans ces échanges. En sa qualité de président du réseau Théophraste, regroupant les écoles francophones de journalisme, Mamadou Ndiaye a plaidé pour l’élaboration d’une charte encadrant l’utilisation de l’intelligence artificielle, à l’instar de plusieurs établissements en France. Pour le responsable, il est impératif d’encadrer ces pratiques désormais courantes au sein des rédactions afin de garantir la crédibilité de l’information.
