Synacom: « Mais de quelle loi parle-t-on? »

Le porte-parole du Gouvernement, justifiant la mesure de radiation de M. SONKO, a défendu « que la loi a été respectée à toutes les étapes de la procédure… ». Mais de quelle loi nous parle-t- il ?

L’histoire de l’humanité nous apprend que, pour justifier l’arbitraire, la forfaiture voire la barbarie, un argumentaire a toujours été construit autour du respect de la loi. C’est au nom du respect de la loi que le troisième mandat du Président Wade a été autorisé et que son successeur a été chassé de l’Assemblée nationale et traqué par la suite.

Ailleurs, ce sont des lois qui ont consacré les pires abominations que l’humanité a connu des pratiques « juridiquement acceptées » mais défiant le bon sens et l’humanisme, telles que l’esclavage, l’apartheid, la ségrégation raciale, etc.

Heureusement ! Dans chaque situation, des hommes et des femmes, faisant preuve de discernement ont dit NON même au prix de leur vie. Ce discernement ou Al Fourkhan, l’autre nom donné au Saint coran, est cette capacité dont le Seigneur nous a fait don, à distinguer le vrai du faux car la vérité est UNE même si chaque fois, certains trapézistes veulent la colorer à la faveur d’un dessein inavoué.

L’erreur de nos dirigeants, d’aujourd’hui et d’hier, est d’être convaincus que les fonctionnaires sont à la solde du régime du seul fait que certains d’entre eux sont d’un zèle outré dans leur subordination intéressée au point d’être le bras armé des tenants de tout pouvoir.

Une autre erreur correspond à la lecture au premier degré du pouvoir de nomination et de radiation d’un haut fonctionnaire. M. Sonko, n’est pas de ces personnes qui sont à des stations du fait de la seule volonté du Président. Le Décret qui le nomme dans son corps sanctionne un mérite : celui d’avoir trimé sur les bancs, d’avoir réussi à un concours très sélectif, et d’avoir obtenu avec brio son Brevet de l’ENA.

D’ailleurs toute la procédure prévue pour la radiation rappelle au Président qu’on ne peut annihiler des années d’efforts et de privation avec légèreté.

Pour toutes ces considérations, Le Synacom condamne cette décision et appelle tous ses membres à se mettre à côté du SAID pour dire NON.

Le Bureau du Syndicat National des Agents de l’Administration du Commerce (SYNACOM)

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