Plus de 3500 migrants secourus par la marine italienne ce week-end

Depuis vendredi, plusieurs milliers de migrants, essentiellement des Syriens et des Erythréens, ont été secourus par des bâtiments italiens dans le canal de Sicile, une zone allant de l’île italienne aux côtes tunisiennes et libyennes.

La marine de guerre, les garde-côtes et des navires marchands ont participé à ces opérations de sauvetage s’inscrivant dans le cadre de Mare Nostrum (dispositif de sauvetage de migrants mis en place par l’Italie après le drame de Lampedusa en octobre 2013, NDLR). Ainsi le Fasan, un bâtiment italien, est arrivé ce dimanche 24 août dans le port de Reggio de Calabre, avec 1373 migrants à son bord à son bord.

Dans un canot dérivant au large de l’île de Lampedusa, l’équipage du Sirio, un navire de la marine italienne, a découvert les corps de 18 personnes décédées, aux côtés de 73 survivants. Selon les témoignages des migrants, huit d’entre eux auraient disparu en mer.

Les autorités italiennes ont une nouvelle fois appelé les autorités européennes à agir. « Ce sont des aveugles, ceux qui ne voient pas ce qui se passe, a déclaré au quotidien Corriere della Sera le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, avant d’ajouter : plus le problème de la frontière de la Méditerranée s’aggrave, plus on réalise que Mare Nostrum doit être remplacée par une action européenne. »

Frontex et Eurosur

Depuis 2004, l’Union européenne s’est pourtant dotée d’un outil pour le contrôle de ses frontières extérieures, mais de nombreuses ONG dénoncent les objectifs purement sécuritaires de cet organisme, chargé d’assurer la coopération communautaire en matière de contrôle aux frontières.

Eurosur, entré quant à lui en vigueur en décembre 2013, vise à recueillir des informations et d’établir une carte numérique des navires de clandestins présents en Méditerranée. Officiellement, il s’agit de prévenir les drames de type Lampedusa, mais là encore, l’organisme européen est surtout soupçonné de vouloir repérer les navires de clandestins avant qu’ils n’entrent les « zones de recherche et de secours » (SRZ), sous la responsabilité des Etats.

Le Haut-commissariat aux réfugiés estime que plus de 100 000 migrants sont arrivés en Italie par la mer depuis janvier 2014.

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