Jeunesse unie pour la spiritualité, le travail et l’éthique (Juste) est préoccupée face aux scènes embarrassantes et autres dérives du téléfilm (l’épisode de samedi soir dernier), « Pod et Marichou » et d’autres du genre, mènent insidieusement la société sénégalaise en générale et la jeunesse en particulier.
« Nous devons avouer être vraiment surpris quant aux tournures prises par ce téléfilm qui était parti pour faire carton auprès de la société sénégalaise. Tant les thématiques abordées étaient pertinentes, le style original et la majorité des acteurs assez talentueux. Hélas… grande fut notre déception d’avoir constaté les nombreux tableaux obscènes qui jalonnent les différents épisodes de ce téléfilm. Consacrant ainsi, une rupture totale de la ligne « éditoriale » de ce téléfilm d’avec les vertus de « kersa », de « soutoura », de « jom »… qui constituent, entre autres, le socle éthique de notre société à plus 99% croyante », souligne le communiqué parvenu à Senego.
Est-ce vraiment nécessaire, pour aborder le thème certes pertinent des rivalités entre jeunes co-épouses, de rendre publiques des scènes de « diongué » si obscènes, normalement réservées à l’intimité des chambres entre mariés ? Les vrais objectifs pédagogiques des nombreuses scènes de flirtes entre jeunes garçons et filles non mariées ? Est-ce vraiment le meilleur moyen de décrier et de sortir la jeunesse de telles situations, qui selon l’un des acteurs de la série constituent une réalité que vit la jeunesse sénégalaise ?, Quid des conséquences sur l’éducation des enfants qui découvrent, souvent en présence de parents gênés et surpris, des scènes embarrassantes dans des téléfilms supposés être sans danger car « made in Senegal » ?s’interroge le communiqué.
A ce rythme, poursuivent ces jeunes, le Sénégal sera bientôt à la situation du cinéma Nigérian avec son label Nollywood, Ghanéen ou Sudafricain, dont les productions sont maintenant essentiellement pornographiques alors qu’elles étaient supposées lutter contre l’acculturation que les télénovelas imposaient à leurs sociétés.