Le Fouta, avant la France !!!

Les Sénégalais n’aiment pas leur pays, c’est un constat réel, démontré par les comportements anti nationaux, dont le plus grave, n’est pas dans l’incivisme, qui est devenu la marque déposée de mes compatriotes, ni le manque de citoyenneté, cette matière que le système éducatif Sénégalais, a oublié d’inscrire dans son programme, mais l’absence de fierté nationale.
Un débat honteux, récurrent, surgit et resurgit, chaque année, au mois de Ramadan, sur le sucre, qui, on le sait, est utilisé à des pics très élevés, pendant cette période. La manne financière attendue de cette période, aiguise des appétits féroces, et des individus, tapis, dans des organisations, comme l’UNACOIS, pour ne pas le nommer, embouchent leurs trompettes, pour disent-ils, défendre les consommateurs Sénégalais, face à la pseudo cherté du sucre de la CSS.
La CSS, étant la première entreprise Sénégalaise dans le secteur agricole, vous vous devez de la renforcer, pour profiter de son expérience pionnière et tenter de faire comme elle. C’est-à-dire, reproduire Richard toll à Anambé, Gouloumbou, Bakel ou quelque part, en tous cas au Sénégal. Et puis, ce que vous faites, est dangereux et s’apparente même à une atteinte à la Sûreté de l’Etat. Vos attaques contre la CSS, ont valeur de destruction d’un bien national comme si, une bande armée faisait sauter le barrage de Manantali. Ça aurait les mêmes effets, si, de par vos agissements, l’Etat, avec, tous les lobbies qui le tiennent en otage, arriverait à ouvrir béantes les portes du Sénégal, au sucre importé et tomberait la CSS.
Le danger pour vous, qui criez, haro ! sur la CSS, c’est que, si, par malheur, ce marché était ouvert, des multinationales du sucre, sont à l’affût et pourraient stocker au Sénégal, cinq ans de consommation, sans coup férir. Elles vous laissent faire ou peut-être même, vous encouragent dans votre croisade, mais, si par extraordinaire, le fruit mûr tombait, vous serez écrasés avant de le ramasser. Ce qui est absolument certain, c’est que Mimran connaît mieux les rouages de l’importation du sucre que tous ces messieurs réunis et qu’il regrette parfois d’avoir hérité de cette lourde entreprise, où on bêche, fouille, creuse, plante, payent des ouvriers et des impôts, alors que, c’est si facile d’importer.
Le consommateur Sénégalais ou tout simplement, le Sénégalais doit mûrir, il y a des enjeux qui dépassent largement, les maigres francs de différence entre le sucre de CSS et celui, importé, si c’est le cas. Acheter le sucre importé nous rend de plus en plus pauvre et enrichit un autre qui est à des milliers de kilomètres. Il est des moments, quand, on achète, d’actionner la fibre patriotique, comme quand l’équipe des lions joue, que vous trouviez, impensable, incroyable, totalement impossible de supporter son adversaire, vous devez avoir la même attitude. Il est des moments, où la préférence nationale, est un acte patriotique ou une préférence objective. Des centaines de sociétés ne doivent leur existence, qu’à la CSS et des millions d’activités insoupçonnées sont greffées autour de CSS, arrêtons de laisser parler nos égoïsmes, pour aller à l’essentiel.
Si les Sénégalais aiment leur pays, qu’ils commencent à préférer ce qui leur appartient. Qu’ils n’achètent plus leur carburant à Total, mais Edic Oil ou Touba Oil. Qu’ils demandent que la 4 G aille à une entreprise Sénégalaise qui n’est ni la Sonatel, si , celle-ci tomberait dans l’escarcelle des Français, ni Sentel, ni Tigo, et qu’on prenne tous nos abonnements chez cet opérateur. Que le riz de la vallée, l’oignon local, la pomme de terre locale, quel que soit leur qualité, aient notre préférence. Que l’abonné à Canal ait honte de le faire au détriment de EXCAF, qu’il soit vraiment gêné qu’on voit une antenne parabolique de Canal sur son toit .
On devrait arriver à ce que le Sénégalais ait honte d’acheter, ne serait-ce qu’une orange du Maroc.
Le développement passe par le patriotisme. Le Patriotisme est dans l’expression de nos menus choix. Refuser d’acheter à la boutique de l’étranger, si un compatriote est à côté. Quelqu’un, a – t-il jamais vu, un Toubab, acheter dans une boutique Sénégalaise ? Bien sûr que non. Le Toubab va à Casino, Total, des boutiques de compatriotes.Il achète une voiture Française à CFAO.
Il nous faut arriver à la préférence objective. Tant que nous n’y parviendrons pas, nous serons à la merci du sous-développement. Mental et économique.
La Corrèze avant le Zambèze ! avait dit De Gaulle.
Le Fouta avant la France ! lui répondrons nous.

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