Grace Mugabe semble, cependant, viser plus haut. Ainsi, lors d’un meeting, elle s’est attaquée ouvertement à l’actuelle vice-présidente, Joice Mujuru, qui est pressentie pour succéder à Robert Mugabe, s’il venait à disparaître.
Mme Mugabe a laissé entendre que Joice Mujuru n’était pas à la hauteur du poste et l’a accusée de manœuvres politiques. «Ce n’est pas parce que vous occupez ce poste que vous êtes là pour toujours», a-t-elle menacé, évoquant même «une guerre» au sein du parti.
Grace Mugabe serait d’ailleurs soutenue par le puissant ministre de la Justice, Emmerson Mnangagwa, opposé de longue date à la vice-présidente Joice Mujuru.
Jugée «agressive» par certains observateurs, l’attitude de la première dame soulève bien des spéculations. Elle serait d’abord le signe d’une intensification de la guerre de factions qui secoue le Zanu-PF. Mais elle annoncerait aussi le déclin de Robert Mugabe. Cela semble d’autant plus probable que les meetings de Grace Mugabe, largement retransmis à la télévision d’Etat, ont pris des airs de campagne électorale avant l’heure.
Agence ecofin